Août 18, 2025
L’enjeu écologique touche de nombreux secteurs de l’industrie et l’édition n’est pas épargnée par cette dimension climatique et sociétale.
Benoît Moreau accompagne depuis plusieurs années des maisons d’édition dans leur transition écologique et leur décarbonation. Fin connaisseur des problématiques rencontrées au quotidien par ces professionnels, il les aide à se poser les bonnes questions pour revoir leur mode de fonctionnement en profondeur.
Rencontre avec ce passionné toujours aussi curieux, qui n’en a pas fini d’intervenir auprès des professionnels de la chaîne graphique et des étudiant·e·s, à mesure que les prises de conscience se multiplient.
Pour lui, la réponse sera collective, rassemblant tous les corps de métier autour d’un objectif commun : faire rimer édition et imprimerie avec une démarche verte et engagée.
Benoît Moreau, spécialiste de l’écologie du livre
L’essentiel de mon activité est consacrée à la problématique environnementale des imprimés.
Je travaille pour des imprimeurs en France et en Europe. Je les accompagne sur l’estimation de leurs émissions de CO2, en utilisant un outil qui s’appelle ClimateCalc. Cela leur permet d’identifier leurs sources d’émissions afin de les réduire.
Je travaille également pour les acheteurs d’imprimés, c’est-à-dire pour des maisons d’édition, telles que le groupe Madrigall, les éditions Bayard, Delcourt et Tallandier, afin d’estimer leur empreinte carbone.
Cette estimation se fait principalement sur l’aspect production, car mon métier concerne l’estimation de l’empreinte carbone de l’impression.
Mes clients sont également des éditeurs de magazines, ainsi que des agences marketing.
Environ 80 % de mon activité concerne l’estimation de l’empreinte carbone.
J’accompagne aussi les imprimeurs étrangers dans l’obtention du label Imprim’Vert, qui est accordé aux imprimeurs respectant le cahier des charges environnemental de la marque. J’interviens notamment en Italie, Espagne, Belgique ainsi qu’au Portugal et en Roumanie.
Enfin, je réalise des études spécifiques sur des points techniques particuliers. Par exemple, j’ai longuement travaillé pour Citeo (éco-organisme des emballages et des papiers graphiques) sur la problématique des huiles minérales dans les encres offset.
Environ 80 % de mon activité concerne l’estimation de l’empreinte carbone.
📚 L’estimation de l’empreinte carbone sur la production
J’interviens sur l’aspect production, c’est-à-dire que je pars de la forêt jusqu’à la distribution des livres en librairie.
Et il m’est même arrivé pour une étude de regarder le déplacement des clients et clientes en librairie : on s’est aperçu que cette donnée comptait !
Je m’appuie sur ce qu’on appelle les recommandations Intergraf.
La Confédération européenne d’imprimerie a défini, dès 2012, les variables à prendre en compte pour estimer l’empreinte carbone d’une imprimerie et d’un imprimé.
Il y en a 13 en tout, dont la production du papier et de la pâte, le transport du papier vers le site d’impression, la consommation énergétique de l’imprimeur, les déplacements du personnel de l’imprimeur, la consommation d’encre, de vernis, de plaques offset.
Je m’appuie donc sur toutes ces données pour faire le bilan de l’empreinte carbone de mes clients.
Ces études permettent d’alimenter ce qu’on appelle les rapports extra-financiers : les grands éditeurs doivent publier des informations concernant leur impact sur l’environnement. Et actuellement, un règlement est en pleine renégociation, la directive CSRD (Directive relative à la publication d’informations en matière de durabilité par les entreprises), qui décrit la façon dont les grandes entreprises en Europe doivent communiquer sur leur impact sur l’environnement.
📷 Photo ci-dessus : vue d’un stock de bois préparé pour la production de pâte à papier. (c) Benoît Moreau
Dans le domaine de l’édition, il y a des démarches volontaires, notamment celle portée par le Syndicat National de l’Édition, afin de créer un outil qui permette aux éditeurs d’estimer l’empreinte carbone de leurs ouvrages. Je travaille actuellement sur ce calculateur.
📚 Le parcours de Benoît
📙 Après une formation en mécanique des fluides complétée par une spécialisation en production pétrolière, Benoît a intégré pendant deux ans un bureau d’études spécialisé en pollution des sols.
📙 Passionné de littérature et de BD, il a ensuite intégré la Fédération française de l’imprimerie (UNIIC) pour créer le service environnement, qu’il a animé pendant 12 ans.
📙 Depuis 16 ans, Benoît dirige l’entreprise Ecograf, qu’il a créée en 2010.
🌼 Cliquez ici pour vous rendre sur le site d’Ecograf (site actuellement en refonte).
Les éditions Tallandier, Delcourt, Bayard et le groupe Madrigall font appel à mes services afin d’estimer le bilan de leurs émissions de gaz à effet de serre sur une période donnée.
J’interviens également sur des projets plus spécifiques. Ainsi, L’Ecole des loisirs, avec le Bureau des acclimatations, m’a demandé d’estimer la différence d’empreinte carbone entre deux solutions.
Et pour Bayard, j’ai réalisé une étude où il y avait un ouvrage qui était imprimé en Chine. La maison d’édition m’a demandé quels seraient les gains d’un point de vue des émissions de gaz à effet de serre si l’ouvrage était rapatrié en Europe ?
L’intérêt de ces études est d’identifier la problématique. Par exemple, sur la problématique qui concerne l’impression d’un ouvrage en Chine, on n’est pas du tout sur une problématique liée au transport.
Tout simplement parce que les imprimés chinois sont essentiellement expédiés par bateau. Et d’un point de vue CO2, le bateau est très peu émetteur.
Donc, la problématique chinoise concerne plutôt l’énergie qu’on va utiliser pour produire le papier en Chine et pour imprimer. Ce sont ces données qui vont impacter fortement l’empreinte carbone d’un livre.
Mais ce qu’il ne faut pas oublier, c’est que moi, je me concentre sur l’aspect carbone, donc gaz à effet de serre.
Donc, quand on utilise un bateau, on n’a pas de problème de carbone, mais on peut bien sûr se retrouver confronté à d’autres problématiques, telles que les rejets soufrés ou l’aspect social des personnes employées à bord du bateau utilisé.
Quand je fais un premier constat pour une maison d’édition, je n’ai pas de point de comparaison, car c’est la première fois qu’une estimation est réalisée.
Si l’on traduit les Accords de Paris, alors il convient de réduire de 5 % par an les émissions de CO2.
Et cette réduction doit avoir lieu en valeur absolue. C’est-à-dire que même si un éditeur connaît une croissance de 10 % par an, ses émissions devront être réduites de 5 % par an, quelle que soit l’évolution de son activité.
Je fais donc un état zéro à un instant t, puis l’objectif est de mettre à jour ce bilan tous les ans ou tous les deux ans, pour voir l’évolution des émissions.
Pour qu’une maison d’édition réduise son émission de CO2, sa mission va être d’optimiser ses consommations de papier, d’encre et d’énergie.
Je conseille ensuite à tous mes clients de travailler sur un projet pendant un ou deux ans, afin de réduire une variable spécifique.
Par exemple, l’un de mes clients éditeurs acheminait ses livres au Canada et à la Réunion en avion, qui est fortement émetteur.
Le point de départ a donc été de comprendre pourquoi l’éditeur avait fait ce choix. Puis, en fonction de sa réponse, la question à se poser a été la suivante : “Est-ce que je ne peux pas trouver une alternative ?”
Avec d’autres éditeurs, j’ai commencé à travailler sur la fabrication des livres, car il y avait une perte de papier très importante, en raison d’un manque d’optimisation des impositions ou du choix d’un imprimeur pas forcément bien adapté à la production de la maison d’édition.
À chaque fois, l’idée n’est pas de se dire qu’il faut réduire à tout prix et de porter l’opprobre sur tel ou tel acteur, mais de comprendre pourquoi il y a autant de perte de papier et voir comment optimiser l’imposition pour la diminuer.
L’objectif est de quantifier la perte totale de papier et de déterminer si on peut la réduire.
Et là où c’est très intéressant, c’est qu’on se rend compte que c’est complètement lié à l’économie. Souvent, une bonne solution environnementale s’accompagne d’une bonne solution économique.
📷 Photo ci-dessus : vue d’une papeterie. (c) Benoît Moreau
Par exemple, pour revenir sur l’avion, expédier une palette avion à Montréal coûte beaucoup plus cher que par bateau. Donc si une maison d’édition privilégie le bateau, elle va automatiquement réduire ses coûts d’expédition.
Bien sûr, ce n’est pas toujours évident et je conseille à chaque fois à mes clients d’avancer en pleine conscience.
Le vrai problème, c’est de constater son impact sur l’environnement, mais de ne pas vraiment savoir ce qui l’engendre. Par exemple, certains clients me répondent qu’ils ont toujours fait comme ça, sans chercher à se renseigner sur d’autres façons de faire…
Selon moi, le tout est d’être conscient de son impact, de comprendre pourquoi et d’assumer, le cas échéant, si le système économique et organisationnel impose d’avoir cet impact.
Je propose à mes clients de se poser les questions suivantes : est-ce que je peux changer mon système économique ou mon système organisationnel ? Si la réponse est non, est-ce que je peux travailler pour réduire mes missions ailleurs ?
L’objectif est de quantifier la perte totale de papier et de déterminer si on peut la réduire.
Effectivement, et c’est intéressant, car il y a un principe de base concernant l’environnement : l’urgence nuit toujours à l’environnement.
Plus une maison d’édition se trouve dans le rush, plus elle va devoir accélérer son mode de transport et peut-être choisir de privilégier l’avion à la place du bateau. Elle risque aussi, par exemple, de mettre la pression sur l’imprimeur, qui ne pourra alors pas optimiser ses formats de papier.
Pour pouvoir réduire, l’idée est aussi d’améliorer son organisation, et le gain sera alors économique.
Par exemple, pour revenir sur le cas représentatif de l’avion, l’étude que j’ai réalisée montrait que si les ouvrages expédiés par avion ne représentaient que 1 % du total expédié (en nombre d’ouvrages), ces expéditions représentaient 10 % des émissions générées par ces transports…
Le but de mes études est toujours d’aider mes clients à identifier les bonnes questions. La solution doit ensuite être trouvée collectivement par l’éditeur, l’imprimeur, le papetier et le distributeur.
Car pour moi, la solution sera collective. Il n’y a pas de solution toute faite et c’est en réfléchissant de façon collective qu’on trouvera des solutions pour optimiser la chaîne du livre.
Il y a un principe de base concernant l’environnement : l’urgence nuit toujours à l’environnement.
📚 Fileas, pour aider à réduire le taux de pilon des livres
Quand une maison d’édition choisit de pilonner des livres, un collecteur vient récupérer le contenu pour le recycler.
Selon moi, ce n’est donc pas tant la gestion du pilon qui pose problème que le fait qu’on a produit quelque chose dont on ne se sert pas.
Fileas est une société à mission mise en place par et pour l’interprofession, dédiée au suivi des ventes de livres.
Elle présente un grand intérêt environnemental, car elle permettra bientôt d’avoir une meilleure visibilité des ventes de livres grâce à des indicateurs de ventes quotidiens.
Ainsi, en cas de lancement d’une réimpression, les maisons d’édition auront suffisamment de données en temps presque réel sur leur stock pour ajuster le retirage. Avoir une meilleure visibilité sur ses ventes, c’est vraiment essentiel.
🌼 Pour en savoir plus sur Fileas, cliquez ici !
Je trouve qu’il y a une vraie implication de la part des maisons d’édition, aussi bien à titre individuel que collectif, ainsi qu’un questionnement autour de la relocalisation.
Depuis deux ans, le Syndicat national de l’édition a pris le problème à bras-le-corps et son approche collective constitue un changement majeur.
Chaque secteur doit prendre sa part et s’investir au niveau de la réduction des émissions de CO2.
Je constate également dans les entreprises une tendance de fond : que ce soit côté imprimeurs ou maisons d’édition, les salarié·e·s croient au changement.
Les personnes qui ont une quarantaine d’années aujourd’hui sont concernées par l’environnement. Elles se trouvent aux manettes et se demandent comment contribuer concrètement pour apporter leur pierre à cet édifice.
Elles ont envie de faire partie de la solution, et non plus du problème.
Et je ressens aussi cette envie de s’accorder entre nos convictions personnelles et notre activité professionnelle. Je vois de plus en plus cette connexion.
Et puis, dans mes interventions, j’insiste toujours sur le plaisir qu’on peut avoir à travailler sur ces thématiques. Bien sûr, la remise en question sur ses propres pratiques n’est jamais facile, mais chaque démarche s’inscrit dans le futur qu’on façonne aujourd’hui.
J’interviens depuis longtemps devant des étudiants et des étudiantes. Au départ, je les sensibilisais à l’environnement. Puis, je me suis mis à leur parler du changement climatique.
À présent, la première partie de mes interventions est consacrée à les rassurer en leur disant que, bien sûr, cela va être compliqué, mais qu’il y a des choses à faire et que c’est à eux et à elles de créer les solutions de demain.
On peut écrire une nouvelle page et c’est exaltant de se dire que tous et toutes, ensemble, on peut imaginer le livre de demain.
On peut écrire une nouvelle page et c’est exaltant de se dire que tous et toutes, ensemble, on peut imaginer le livre de demain.
Je suis intervenu dans le Master Métiers du livre de Grenoble et le Master Information et Communication, parcours Communication et édition numérique de Mulhouse.
Chaque année, j’interviens également à l’école d’ingénieurs PAGORA ainsi que, au titre de la formation continue, dans les agences régionales du livre, notamment en Auvergne-Rhône-Alpes.
Dans ces agences, il y a tout un réseau de chargé·e·s de mission écologie du livre qui proposent des programmes d’action et de formation à destination des éditeurs.
Je n’ai bien sûr pas de solutions toutes faites !
Mais je peux vous partager quelques grandes lignes. Cela commence par le suivi de sa production. Une maison d’édition doit savoir quel papier elle utilise, même quand elle ne l’achète pas.
Si l’imprimeur lui fournit le papier, j’invite la maison d’édition à se renseigner sur le papier qu’il utilise, sa provenance, combien il en consomme… C’est essentiel pour optimiser les formats.
Je dirais donc que la première phase pour une maison d’édition est de dresser une cartographie de ses achats au sens large : identifier son imprimeur, les papeteries concernées et toutes ses consommations.
Par exemple, quelle est la perte moyenne d’un livre en termes de papier ? Ou combien de kilos de papier sont consommés pour imprimer 5 000 exemplaires d’un livre ?
Récemment, j’étais chez un imprimeur de magazines en Espagne. Pour des raisons écologiques exprimées par l’éditeur, l’impression était en deux couleurs (noir et pantone). À première vue, cela paraît intéressant, car choisir la quadri aurait consommé plus d’encre et plus de plaques.
📷 Photo ci-dessus : vue d’une rotative d’un imprimeur de livres. (c) Benoît Moreau
Mais une fois chez l’imprimeur, je me suis aperçu qu’il devait commander le pantone et en avait commandé un peu plus que nécessaire.
Avant de mettre le pantone puis après son retrait, il devait vider les encriers, les nettoyer, etc.
Il y avait aussi un problème de calage dû à l’utilisation de ce pantone.
Rapidement, j’ai compris que cette impression deux couleurs qui partait d’une bonne intention écologique était finalement une erreur de production, par rapport à l’utilisation de la quadri.
Je pense donc que c’est sur ce point que la solution est collective : il s’agit d’avoir une vision globale avec tous les acteurs et parties prenantes.
Et mon travail est passionnant, car j’ai la chance de travailler avec les papetiers, les éditeurs, les imprimeurs, les brocheurs, etc.
Mon travail est passionnant, car j’ai la chance de travailler avec les papetiers, les éditeurs, les imprimeurs, les brocheurs, etc.
📚 Quel est le poste le plus lourd en termes d’empreinte carbone ?
C’est avant tout la production de la pâte et du papier qui a le plus d’impact en termes d’émission de CO2. Cela est dû à la transformation de la pâte en papier.
En effet, produire du papier consomme beaucoup d’énergie. On a besoin d’énergie mécanique pour faire tourner la machine à papier et broyer les fibres, ainsi que d’énergie thermique pour sécher.
Il y a également le transport du papier qui consomme de l’énergie, les papeteries étant malheureusement de plus en plus éloignées des imprimeurs français.
Effectivement, au niveau de la chaîne graphique, les professionnel·le·s sont ou seront directement impacté·e·s par le changement climatique.
La disponibilité du papier est une question centrale. Pour faire du papier, on a besoin de trois choses : du bois, de l’énergie et de l’eau.
Et ces trois points sont en tension en raison du changement climatique.
J’ajouterais même un quatrième point, sous-évalué actuellement : 100 % des papeteries se trouvent à proximité d’une rivière et elles sont donc potentiellement soumises au risque d’inondation…
Le changement climatique est donc à la fois un problème de disponibilité des ressources, mais aussi un problème de phénomène climatique extrême.
Lutter pour la chaîne graphique dans son ensemble et contre le changement climatique, c’est aussi nous préserver pour le futur.
C’est donc essentiel de s’investir collectivement sur cette problématique.
Lutter pour la chaîne graphique dans son ensemble et contre le changement climatique, c’est aussi nous préserver pour le futur. C’est donc essentiel de s’investir collectivement sur cette problématique.
Le SNE a lancé les Chapitres responsables, pour une édition durable. Ce plan est co-financé par les pouvoirs publics, via France 2030 et le Centre national du livre, et s’inscrit dans une volonté d’agir dans le temps long pour permettre de vraies mutations dans le secteur et une meilleure prise en compte de la réduction de l’empreinte écologique du secteur de l’édition.
🌼 Vous pouvez retrouver ces actions en cliquant ici.
Le premier axe concerne la construction d’un calculateur carbone qui sera mis à disposition des adhérent·e·s, afin de pouvoir calculer l’empreinte carbone d’un ouvrage et faire un bilan de leurs émissions.
Le deuxième chapitre est consacré au cycle de vie d’un ouvrage neuf, pour voir quels sont les impacts. Moi, je suis spécialiste de l’empreinte carbone, mais il y a bien sûr d’autres conséquences sur l’environnement.
Le troisième point, c’est la formation des éditeurs et des éditrices, pour que tous les personnels des maisons d’édition aient un référentiel commun et acquièrent éventuellement des réflexes, s’ils n’ont pas encore été formés sur ces sujets. Lorsque j’interviens dans les Masters Édition, j’avoue que je suis toujours surpris par le fait que les étudiant·e·s ne connaissent pas grand-chose à l’impression d’un livre. Ils et elles n’ont jamais visité d’imprimerie ni de papeterie.
J’avais d’ailleurs constaté la même chose dans la presse quotidienne régionale : nombreux sont les journalistes qui n’ont jamais vu de rotatives.
En fait, je pense que le problème au niveau de l’environnement, c’est un peu notre manque de curiosité et notre détachement vis-à-vis de la production.
Quand vous regardez tout ce qui vous entoure aujourd’hui, vous ne savez pas, et moi le premier, comment c’est fabriqué.
Nous sommes complètement déconnecté·e·s des modes de production. Et la clé est de nous reconnecter à ça, au moins lorsque l’on travaille dans un secteur, afin de comprendre comment fonctionne toute la chaîne et les impacts en termes d’écologie.
C’est ça qui est vraiment intéressant et selon moi, il faut rapprocher la forme et le fond.
La forme et le fond sont complètement liés et c’est pour ça, à mon avis, que le numérique ne prend pas plus que ça, car on y perd quelque chose.
Nous sommes complètement déconnecté·e·s des modes de production. Et la clé est de nous reconnecter à ça, au moins lorsque l’on travaille dans un secteur, afin de comprendre comment fonctionne toute la chaîne et les impacts en termes d’écologie.
🌼 En complément, vous pouvez écouter les épisodes 95 et 96 du podcast Dlivrable dédiés à la décarbonation du livre et de l’édition : cliquez ici.
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