Comment présenter votre oracle à une maison d’édition ?

Fév 24, 2025

S’il y a bien un projet de publication pour lequel il est important de peaufiner la présentation avant de l’envoyer à une maison d’édition, il s’agit bien des coffrets de cartes, que ce soit des oracles ou des tarots. En effet, leur univers graphique doit être mis en avant de façon esthétique et structurée, car c’est ce que captera en premier l’éditeur ou l’éditrice qui va découvrir votre projet.  

Je vous conseille donc, si vous souhaitez proposer un oracle ou un tarot à une maison d’édition, d’être particulièrement attentif et attentive à la façon dont vous présentez votre projet. Plus vous structurerez avec minutie votre présentation et plus vous mettrez en valeur son univers esthétique, plus vous aurez de chance que l’éditeur ou l’éditrice se projette et soit réceptif, réceptive, à votre projet.

Pourquoi la présentation de votre projet est-elle essentielle ?

L’impact d’une présentation visuelle esthétique

Au fil des accompagnements que je propose aux auteur·e·s pour les aider à élaborer le synopsis de leur projet, je me rends compte que les présentations visuelles ont un impact fort et reçoivent souvent un bel accueil de la part des maisons d’édition.

Pourquoi ? Tout simplement parce que dès la première page de votre présentation, vous permettez à l’éditeur ou à l’éditrice de capter l’essence de votre démarche. Il ou elle se rendra ainsi rapidement compte si votre univers résonne en lui ou elle et si votre projet, tant dans sa forme que dans contenu, peut s’intégrer à son catalogue de parutions.

Il faut garder en tête que lorsque vous envoyez votre projet à une maison d’édition, l’éditeur ou l’éditrice ne vous connaît pas. Votre première rencontre est virtuelle et se fait par le biais de cette précieuse présentation. Elle doit donc être synthétique, efficace, claire et comporter toutes les informations nécessaires afin que l’éditeur ou l’éditrice perçoive si votre projet est en phase avec sa ligne éditoriale.

Le soin que vous aurez mis dans votre synopsis transparaitra et l’éditeur ou l’éditrice y sera sensible, d’autant qu’il ou elle reçoit en général beaucoup de projets. Votre projet sortira du lot.

Bien sûr, si vous ne disposez pas d’éléments visuels pour votre oracle ou tarot, et si vous n’êtes pas à l’aise avec les outils de mise en page qui existent, alors vous pouvez envoyer votre présentation sous word. Cela est tout à fait possible. Le tout est que le maximum d’informations apparaissent dans votre présentation.

La présentation d’un exemple fictif

Afin de clarifier au maximum les informations indispensables à faire apparaître et qui seront utiles à l’éditeur ou à l’éditrice, je vous propose ci-dessous un exemple fictif que j’ai créé pour les besoins de cet article, L’Oracle des nuages de Marbella Nogaro, illustré par Coco. Toutes les informations sont inventées, dans le but de vous montrer un modèle-type qui vous aidera à vous lancer et pourra vous inspirer.

Il s’agit là de conseils et de suggestions, qu’il conviendra d’adapter à votre contenu. Libre à vous, donc, de modifier l’ordre des pages, d’ajouter ou de supprimer des éléments, etc. Rappelez-vous que le tout est que votre présentation reste synthétique et aille à l’essentiel, tout en donnant un bon aperçu de l’univers visuel de votre projet.

Page 1. Page d’ouverture

Les informations indispensables

Dès la première page, le but est de transmettre l’essence de votre projet, sa portée visuelle.

Aussi est-il important que l’ambiance graphique des illustrations apparaisse d’emblée, car cela permet à l’éditeur ou à l’éditrice de capter votre style et de voir s’il ou elle est sensible à votre univers. C’est un peu comme si un portail énergétique s’ouvrait, qui va le ou la capter dès la première page.

Sur cette page, je vous invite à faire figurer peu d’informations, c’est-à-dire le titre du coffret, ainsi que votre nom. Dans le cas d’une co-création, vous ferez bien sûr apparaître l’ensemble des personnes créatrices de ce projet.

Vous pouvez également ajouter sur cette page une baseline du type « Un oracle ou Un tarot de xx cartes et un livret ». Ainsi, dès la première page, l’éditeur ou l’éditrice connaît le nombre de cartes de votre projet. Il s’agit là d’une information essentielle, car il arrive que le nombre de cartes de certains projets soit très élevé par rapport à ce que la maison d’édition peut réaliser d’un point de vue de la fabrication.

Vous pouvez aussi choisir d’ajouter une accroche avec une promesse lecteur forte, du type « Un oracle pour vous aider sur votre chemin d’évolution ».

Voici un exemple fictif de page d’ouverture pour la présentation de L’Oracle des nuages.

Le mockup de la couverture

Vous pouvez voir sur la gauche de la page un visuel provisoire du coffret posé sur une table. Bien sûr, cela n’est pas obligatoire.

Sachez juste que si vous avez déjà en tête une idée de couverture, et si cela est possible pour vous, vous pouvez tout à fait réaliser un mockup (modèle visuel, sorte de prototype) provisoire de la couverture. En l’insérant dès la première page de votre projet, vous permettez à l’éditeur ou à l’éditrice de se projeter encore plus.

Si vous n’avez pas possibilité d’insérer la couverture, vous pouvez tout à fait mettre un visuel de carte ou des illustrations. Le tout est de mettre en avant l’univers visuel de votre coffret dès cette première page.

Page 2. Le contenu de votre coffret

Dès la deuxième page, je vous conseille de détailler de façon synthétique le contenu de votre coffret. Ainsi, grâce à cette vue d’ensemble, l’éditeur ou l’éditrice appréhendera les spécificités de votre oracle ou tarot.

Si vous avez une idée arrêtée du format du coffret, du livret et de cartes, n’hésitez pas à l’indiquer. A ce stade, il s’agit juste d’une suggestion, et vous aurez loisir d’en discuter avec l’éditeur ou l’éditrice si vous obtenez un rendez-vous.

Voici un exemple de deuxième page de présentation pour l’exemple fictif de L’Oracle des nuages.

Page 3. L’essence de votre oracle

Une fois que vous avez précisé les caractéristiques de votre coffret, vous pouvez alors prévoir une page pour dévoiler la quintessence de votre oracle. Sur cette page, je vous conseille de mettre en avant le principal bénéfice utilisateurs ou utilisatrices. C’est-à-dire ce que vous souhaitez transmettre en publiant cet oracle.

Ainsi, cet argument essentiel sera clairement identifié par l’éditeur ou l’éditrice qui découvre votre projet.

Certain.e.s auteur·e·s précisent également sur cette page, ou sur une page supplémentaire, leur démarche en tant qu’auteur·e. Par exemple, une auteur·e que j’ai accompagné·e récemment dans la réalisation de sa présentation a pris soin d’expliquer qu’elle avait réalisé un prototype de son oracle et l’avait testé auprès de ses client·e·s.

C’est suite à de très nombreux retours positifs sur les bienfaits et la facilité d’utilisation des cartes qu’elle a décidé de présenter son oracle aux maisons d’édition. Il s’agit donc d’un argument important qu’elle a mis en avant ici, ainsi qu’au niveau des points forts.

Page 4. Les points forts du coffret

Ce qui vous anime

Une page essentielle de la présentation concerne la mise en avant des points forts du coffret.

Bien sûr, il n’est pas toujours évident d’avoir le recul nécessaire pour parler de sa propre création et délimiter ses points forts. Cependant, il est important de prendre le temps de réfléchir là-dessus lorsque vous réalisez votre présentation.

Pour valoriser quelques points forts, posez-vous la question de ce que votre coffret apportera aux lectrices et aux lecteurs par rapport à ce qui existe déjà sur le marché. Quelle est sa singularité ? Que souhaitez-vous transmettre à travers votre création ? Qu’est-ce qui vous anime ? Il s’agit du fameux « why » dont j’ai parlé dans mon article dédié à la présentation d’un projet et que vous pouvez retrouver ici.

Les points forts peuvent être en lien avec le sujet original de votre coffret, avec son univers graphique spécifique, ou bien encore avec votre approche unique des tirages proposés dans le livret, etc. Vous pouvez également mettre en avant la qualité des messages des cartes.

Vous verrez que, en réfléchissant bien aux points forts de votre création, vous trouverez plus de points forts que vous ne le pensez !

Un processus alchimique

Au fur et à mesure de l’accompagnement des auteur·e·s dans l’élaboration du synopsis de leur projet (tous sujets confondus), je me suis rendu compte qu’il s’agit là d’un véritable processus alchimique.

Prendre le temps de réaliser votre synopsis vous permet de vous projeter face à un éditeur ou à une éditrice et aussi d’apprendre à parler de votre projet en prenant un certain recul. C’est comme si votre projet commençait à se matérialiser et à prendre encore un peu plus vie dans la matière.

Vous verrez également que cela permet parfois d’affiner le contenu et sa structure. Ainsi, il arrive qu’au cours de la réalisation du synopsis, de nouvelles idées jaillissent, concernant les familles de cartes, par exemple, ou les différents tirages possibles.

Il s’agit vraiment d’un excellent exercice créatif que j’encourage tous et toutes les auteures à faire.

Cela vous permet également de savoir parler de votre projet, ce qui sera d’autant plus utile si vous obtenez un rendez-vous avec une maison d’édition. C’est un exercice qui vous projette dans « l’après », dans l’écriture de votre oracle et dans sa réalisation effective.

Page 5. Des visuels de cartes

Après la mise en avant des points forts, je vous recommande de présenter des visuels de cartes, si vous en avez. Cela peut être juste une ou plusieurs esquisses, le tout est que cela soit représentatif du style que vous souhaitez.

S’il y a plusieurs familles de cartes, précisez-le en expliquant les spécificités de chacune. N’hésitez pas également à faire apparaître le verso des cartes si vous l’avez déjà créé.

Cette page se concentre donc exclusivement sur les cartes et leurs spécificités.

Page 6. La présentation du livret

A ce stade de la présentation, il est important de détailler le contenu du livret. Si cela est possible, intégrez un exemple de présentation d’une page intérieure du livret, notamment une page concernant l’explication d’une carte.

Soyez rassuré·e, si vous n’avez pas de rendu visuel d’une page du livret, contentez-vous alors de détailler le contenu du livret avec du texte, en mettant en avant sa valeur ajoutée.

Certain·e·s auteur·e·s ajoutent le sommaire du livret : si vous l’avez, c’est une bonne idée de le faire figurer. Au besoin, faites-le apparaître sur une page dédiée, après cette page.

Sur l’exemple fictif ci-dessous, j’ai fait le choix de faire figurer un extrait d’une double page.

Page 7. La biographie de l’auteur·e

Nous arrivons ensuite à votre présentation ou à la présentation des co-créateurs ou co-créatrices. Dans le cas de plusieurs auteur·e·s, prévoyez une page par personne.

Si vous êtes présent·e sur les réseaux sociaux, il convient de le faire figurer en proposant un lien cliquable. N’hésitez pas à préciser avec des chiffres relatifs à votre audience, s’ils sont attractifs.

Prenez le temps de bien détailler et présenter votre biographie, car rappelez-vous qu’il s’agit de votre première rencontre virtuelle avec l’éditeur ou l’éditrice qui découvre votre univers via votre synopsis.

Page 8. La biographie de l’illustrateur ou de l’illustratrice

Tout comme la biographie de l’auteure a été détaillée, prenez soin de détailler la biographie de l’illustrateur ou de l’illustratrice, avec des informations sur ses réseaux sociaux.

N’hésitez pas également à prévoir un paragraphe sur la genèse de la rencontre entre les co-créateurs ou co-créatrices du projet. En effet, ce n’est pas un hasard que ce soient vous qui proposiez ce projet. C’est intéressant pour l’éditeur ou l’éditrice de savoir pourquoi c’est une aventure commune entre vous et de mieux identifier l’énergie qui impulse cette co-création.

De plus, n’hésitez pas à bien détailler la présentation de l’illustrateur ou de l’illustratrice avec ses différentes réalisations.

Par exemple, dans le cas de Caroline Drogo, auteure et illustratrice que j’ai eu la chance d’interviewer, si elle devait renseigner sa biographie, elle pourrait ajouter une page pour présenter les différentes créations qu’elle réalise : ses coffrets déjà parus, les illustrations qu’elle a réalisées à la main ou bien encore ses créations réalisées pour des marques de bijoux. En montrant les différentes facettes de ses réalisations, elle montre ainsi tout son potentiel artistique et créatif.

🌼 Si vous souhaitez lire notre échange, c’est par ici !

Page 9. Une page de remerciements

Enfin, prévoyez une dernière page pour remercier l’éditeur ou l’éditrice de son attention.

Prenez soin d’ajouter vos coordonnées au bas de cette page, afin que l’éditeur ou l’éditrice puisse vous contacter facilement.

En complément

Des avis d’utilisateurs ou d’utilisatrices de votre oracle

Ce n’est pas obligatoire, mais si vous avez réalisé un prototype de votre oracle et que vous l’avez testé auprès de plusieurs personnes, vous pouvez tout à fait recueillir leurs avis et prévoir d’ajouter une page à votre présentation pour valoriser leurs retours.

Ce sera une belle façon de mettre en avant les atouts de votre projet éditorial et le fait que vous l’avez testé « sur le terrain ». L’éditeur ou l’éditrice appréciera de voir qu’il répond aux besoins des utilisateurs et utilisatrices.

La singularité de votre oracle par rapport aux oracles déjà parus

Et si vous connaissez bien les oracles qui sont parus sur le même thème que votre projet, vous pouvez également ajouter une page avec les visuels de ces coffrets. En complément, prévoyez de mettre en avant sur cette page ce qui distingue votre coffret de ceux déjà existants.

Certain·e·s auteur·e·s ont peur que la mise en avant d’autres oracles nuise à leur présentation. Sachez à ce propos que lorsqu’un éditeur ou une éditrice audite un projet, il ou elle va toujours prendre soin de vérifier ce qui existe déjà sur ce thème à la concurrence, puis analyser les ventes.

Ainsi, si vous indiquez sur une page les oracles déjà parus, cela permettra de valoriser la singularité, son côté unique.

Voilà, j’espère que ces conseils vous seront utiles et il ne reste plus qu’à croiser les doigts pour que les maisons d’édition que vous sollicitez soient séduites par votre projet ! 🤞🏽​

🌼​ En complément, n’hésitez pas à consulter ici l’article dédié au contenu du livret d’un oracle.

💌​ Et si vous souhaitez être accompagné·e dans la réalisation du synopsis de votre projet, n’hésitez pas à me contacter pour échanger avec moi : c’est par ici !

Enregistrez cet article sur Pinterest pour le retrouver plus tard. 📌

  1. Cécile dit :

    Un très grand merci du fond du coeur vous m’avez beaucoup aidé pour réaliser mon dossier je gagne un temps considérable grâce à vous!!!! C’est la première fois que je fais un dossier et je ne savais pas comment m’y prendre. Merciiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

    • sandrine navarro dit :

      Merci beaucoup pour votre retour, Cécile ! Je suis ravie d’avoir pu vous aider grâce au contenu de cet article. C’est important pour moi de proposer sur mon blog un contenu qui aide concrètement les auteur.e.s dans leurs démarches auprès des maisons d’édition. Je vous souhaite le meilleur pour la suite !

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