Mai 5, 2025
Vous connaissez la fée clochette ?! Et bien Magali Jacques, c’est un peu la bonne fée qui se penche sur les livres au moment de leur parution pour accompagner leur naissance dans la lumière et les rendre le plus visible possible.
Affublée de sa baguette magique, elle a développé au fil de ses années d’expérience un réseau de journalistes et une connaissance affinée du secteur pratique, ce qui lui permet de mettre en valeur les livres dans de nombreux médias.
Rencontre avec cette professionnelle de l’édition qui veille avec douceur sur les livres, les auteur·e·s, et participe activement à la diffusion de leurs contenus et messages.
Magali Jacques,
Attachée de presse aux éditions Larousse Pratique
Je suis attachée de presse aux éditions Larousse, dans le service dédié aux livres pratiques. Je m’occupe de la promotion des ouvrages, c’est-à-dire des relations médias.
Je fais en sorte que chaque livre qui paraît soit le plus médiatisé possible, que ce soit dans la presse, à la télévision, à la radio ou sur le web. J’essaie de donner une visibilité maximale aux livres dont je m’occupe.
📚 Le parcours de Magali
📙 2008-2010 : Master professionnel Lettres appliquées option édition, Université Paris Sorbonne.
📙 2010-2012 : Editions Solar.
📙 2012 : Attachée de presse aux éditions Pocket.
📙 2012-2016 : Responsable marketing et communication aux éditions Eyrolles.
📙 2016-2017 : Attachée de presse aux éditions Hugo & cie.
📙 Depuis août 2017 : Attachée de presse aux éditions Larousse.
Oui, bien sûr. Pour chaque livre, le travail commence quelques semaines ou quelques mois avant sa parution. Je rencontre l’auteur·e avec le service marketing et l’équipe éditoriale. On se présente à l’auteur·e et on lui détaille les actions de promotion qu’on va mettre en place autour de son livre.
Chaque trimestre, je réalise un programme de parutions qui présente les sorties à venir et que j’envoie aux journalistes. Chaque programme fait environ une vingtaine de pages et je soigne sa présentation pour qu’elle soit très visuelle et attractive. Ça permet aux journalistes de me dire s’ils souhaitent recevoir certains de ces livres.
Et je prépare aussi un communiqué de presse dédié à chaque livre, que j’envoie à mon fichier de journalistes. À chaque fois, je cible bien mes envois, parce que je suis en charge de livres très différents : les sujets vont de la cuisine à la santé, en passant par la psychologie, la parentalité, le développement personnel, l’ésotérisme ou bien le jardinage.
📚 Qu’est-ce qu’un communiqué de presse ?
Aux éditions Larousse, il existe deux types de communiqués de presse :
📙 Le communiqué de presse « classique » : il s’agit d’une page qui contient la quatrième de couverture du livre, la biographie de l’auteur·e et des extraits du livre. Pour un livre de cuisine, par exemple, j’insère des extraits de visuels. Pour un livre de texte, je sélectionne un extrait marquant et représentatif du contenu. C’est l’apprentie avec laquelle je collabore au quotidien qui met en page ce document.
📙 Le communiqué de presse « événementiel » : il s’agit d’un document de quatre pages imprimé chez un imprimeur. Ça ressemble à un joli livret. On réserve ce communiqué à certains livres spécifiques.
Oui, ça peut aussi être de la culture générale ou des langues par exemple. Je m’occupe d’un peu tous les sujets en vie pratique, et c’est ça que j’adore.
C’est très enrichissant, car je peux passer d’un psy passeur d’âme à un cuisinier, à une sage-femme ou à un professeur d’anglais. Je rencontre des personnes très différentes.
Donc, je prépare mon communiqué de presse, que j’envoie à mon fichier de journalistes. Ensuite, certains vont me répondre et vont me demander le livre qui les intéresse.
Mais je fais aussi beaucoup d’envois spontanés, parce que les journalistes sont, la plupart du temps, très sollicités et envahis de mails.
Si je sais qu’un livre peut les intéresser, je leur envoie donc un exemplaire. Je pense par exemple à l’émission d’Ali Rebeihi, qui s’appelle « Grand bien vous fasse ». Cette émission est orientée société, psychologie et vie quotidienne, et je leur envoie régulièrement nos ouvrages, car je sais que de nombreux sujets peuvent les intéresser.
Mon but, c’est vraiment de faire en sorte que chaque livre qui paraît soit repéré par les journalistes et de lui donner le plus de visibilité possible dans les médias.
Mon but est de donner aux livres le plus de visibilité possible dans les médias.
📚 Les éditions Larousse Pratique
🌟 La mission des éditions Larousse depuis plus de 160 ans : Instruire, cultiver et divertir.
Quand on parle des éditions Larousse, on pense aussitôt aux dictionnaires bien sûr, mais le catalogue de cette maison d’édition s’étend à des domaines bien plus variés tels que le secteur Pratique avec la santé, la cuisine, le développement personnel, mais aussi la jeunesse, la langue française…
🌟 Les éditions Larousse sèment ainsi plus de 1 000 nouveautés par an.
Nées des rêves et des ambitions de deux instituteurs, les éditions Larousse sont aujourd’hui mondialement connues. La marque et le concept auxquels elles demeurent associées sont synonymes de savoir-faire et de référence.
En presse, je travaille notamment avec Psychologie Magazine, Happinez ou avec des journaux féminins comme Femme Actuelle, Version Fémina, Elle, ainsi que des magazines positionnés en santé comme Santé Magazine et Top Santé. En presse quotidienne, je pense à Ouest France et au Parisien, parce qu’ils proposent des sujets de société qui sont super. Sans oublier les magazines dédiés à la parentalité, Magic Maman, Parents.
J’ai également développé les interviews d’auteur·e·s sous forme de vidéos courtes qui sont diffusées sur les réseaux sociaux, type Konbini et Brut par exemple, qui marchent vraiment très bien. Et il y a aussi les chaînes YouTube et les podcasts comme Métamorphose, Bliss Stories ou La Matrescence.
Et côté radio, je travaille avec l’émission dont je t’ai parlé, « Grand bien vous fasse » sur France Inter, avec « RTL Matin » ou bien encore France Bleu, Europe 1 et Chérie FM.
Pour ce qui est des émissions télévisées, je peux citer « La Maison des Maternelles », les journaux télévisés, BFM TV, « Télématin » ou « Bonjour ! La Matinale TF1 ».
Récemment, Eric Dudoit, l’auteur de D’une vie à l’autre, est passé dans l’émission de Faustine Bollaert, Héros sur RTL, pour parler des personnes qu’il accompagne en tant que passeur d’âmes en soins palliatifs à l’hôpital de La Timone à Marseille. Il a aussi réalisé une vidéo pour Konbini qui a fait plus de 1 Million de vues !
D’une vie à l’autre, de Eric Dudoit, Larousse, 2025
Oui, tout à fait. Pour moi, c’est le cœur de mon métier d’attachée de presse. J’accompagne les auteur·e·s tout d’abord parce que selon leur profil, ils et elles sont plus ou moins rompu·e·s à l’exercice de la promotion de leur livre.
Et même s’ils ou elles le sont, je suis là parce que ça leur fait une présence, ça les rassure de se sentir accompagné·e·s.
Ce n’est pas toujours simple. Hier, j’accompagnais une auteure qui a vendu des centaines de milliers d’exemplaires de livres, mais elle est toujours un peu intimidée à ce moment-là et le fait d’être avec elle l’a rassurée.
Et puis, être présente aux interviews me permet aussi de rencontrer les auteur·e·s « en vrai ». Souvent, les auteur·e·s ne sont pas sur Paris. Quand ils ou elles se déplacent pour les interviews, c’est l’occasion de les rencontrer en présentiel.
Être là me permet aussi de cultiver ma relation avec les journalistes. C’est primordial dans mon métier et c’est ce que j’adore. Je crée des liens forts avec le ou la journaliste pour que nos échanges soient fluides et qu’il ou elle n’hésite pas à me solliciter dès qu’il ou elle recherche un·e auteur·e sur tel sujet. On co-crée une belle interaction.
Cultiver ma relation avec les journalistes est primordial dans mon métier et c’est ce que j’adore.
Oui, tout à fait. Même si c’est rare, il y en a même qui me disent en amont qu’ils ou elles ne se sentent pas en mesure d’assurer ce type de promotion. Dans ce cas-là, bien sûr, je respecte parce que si j’insiste, je sais que ça sera contre-productif pour tout le monde.
J’ai ainsi déjà refusé des gros médias en me disant que ça n’allait pas le faire. Je sentais que l’auteur ne serait pas du tout à l’aise et que l’interview ne serait pas fluide. Ça m’est par exemple arrivé pour une émission sur France Inter et j’ai préféré décliner auprès de la programmatrice.
Je n’oublie jamais que les journalistes ont besoin d’auteur·e·s à l’aise à l’oral.
Les journalistes ont besoin d’auteur·e·s à l’aise à l’oral.
En fait, il n’y a pas vraiment de fin. Parfois, les auteurs me demandent combien de temps va durer la promotion. Je leur explique qu’il n’y a pas vraiment de limite et je précise que je ne vais pas tout avoir au moment de la parution du livre.
Bien sûr, il y a certains livres événementiels où tout se joue à ce moment-là. Mais la plupart du temps, c’est étalé dans le temps. J’essaie donc d’avoir des choses au moment de la parution ou les semaines qui suivent. Mais souvent, ça peut être des mois après.
Par exemple, en radio ou en télé, il suffit qu’il y ait une journée mondiale dédiée à un sujet particulier pour que les journalistes remettent en lumière certains livres parus il y a longtemps. Il arrive que les journalistes me disent qu’aucune émission n’est prévue sur le sujet d’un livre qui vient de paraître, mais quelques mois plus tard ils ou elles me contactent, car un papier sur ce sujet est en préparation.
En fin de semaine prochaine, par exemple, une auteure dont le livre est sorti il y a un an passera dans l’émission « La Maison des Maternelles » sur France 2.
Je ne m’occupe pas des dédicaces organisées en librairie, car il y a une personne qui s’en occupe.
Moi, je m’occupe des soirées de lancement des livres. Depuis la période de la pandémie, j’en organise moins qu’avant. J’aime beaucoup gérer l’organisation de ce type d’événements, même s’il y a du stress, car on a toujours peur que les personnes qui ont répondu présentes ne viennent finalement pas au lancement.
Oui, on propose à l’auteur·e de venir dans nos locaux pour dédicacer des exemplaires, à destination de ses contacts ou des journalistes. C’est un moment symboliquement important pour l’auteur·e et pour la vie du livre.
Il y a vraiment de tout et ça dépend des personnalités. J’apprécie quand je crée des liens avec un·e auteur·e, mais c’est vraiment en fonction des affinités. Il y a des auteur·e·s que j’apprécie beaucoup et dont je me sens proche.
Il y a des auteur·e·s qui sont très en demande, qui sont parfois très content·e·s, ou parfois un peu déçu·e·s des retombées médiatiques. Dans ce cas, je prends toujours le temps de leur expliquer qu’on a fait notre maximum.
Quand je rencontre un·e auteur·e et qu’il ou elle me dit : “Je veux telle télé, je veux telle émission… », il m’arrive de lui expliquer que cela va être compliqué, car ce n’est pas réaliste. L’ADN de l’émission qu’il ou elle souhaite ne correspond pas toujours au contenu de son livre. Ce n’est pas tout à fait adapté et c’est mon rôle de lui dire.
Donc ça arrive qu’il y ait des déceptions, mais le plus souvent, les auteur·e·s sont ravi·e·s !
📚 Le dernier coup de cœur lecture de Magali
💗 Je viens de lire le livre de Nicolas Demorand, journaliste de la Matinale de France Inter, Intérieur nuit. Il y révèle sans filtre sa bipolarité. Je trouve ça très courageux et je suis sûre que ce livre peut aider de nombreuses personnes.
Intérieur nuit, Nicolas Demorand, Les Arènes, 2025
J’ai la chance de faire un métier-passion, j’adore vraiment ça ! Déjà, je pense qu’il faut être dans la bonne maison, celle qui nous correspond et qui publie les livres avec lesquels on est en affinité.
Moi, je suis beaucoup plus à l’aise pour m’occuper de livres pratiques que de littérature, par exemple. J’ai fait les deux et je préfère ce secteur, car j’aime découvrir des sujets de société.
Ce que j’apprécie dans mon métier, c’est la partie relationnelle. J’adore rencontrer des auteur·e·s, créer du lien avec les journalistes, vivre l’excitation, l’euphorie de décrocher un gros média et partager cette joie avec les éditrices. Même après quinze ans de métier, je suis toujours aussi heureuse quand ça arrive. Cela me réjouit tellement !
Je trouve que c’est un beau métier parce qu’il met en lumière des sujets de société importants. Je me souviens ainsi du livre de Mohamed Bouhafsi, Rêver sous les coups, dans lequel il parle de son enfance d’enfant battu. Ce livre m’a bouleversée et j’étais toujours très émue lors des interviews.
Je pense aussi à ma rencontre avec Anna Roy qui est sage-femme, ou à Monsieur Prof, professeur d’anglais qui a écrit un best-seller. Ce sont des personnes que j’apprécie beaucoup.
C’est très fort et du coup, ça fait tellement plaisir de leur donner de la visibilité !
J’adore rencontrer des auteur·e·s, créer du lien avec les journalistes et vivre l’excitation, l’euphorie de décrocher un gros média.
Magali accompagne de nombreux et de nombreuses auteur·e·s dans la promotion de leur livre aux éditions Larousse. Elle a notamment apprécié de participer à la promotion des livres de Anna Roy, Mohamed Bouhafsi et Monsieur Prof, avec lesquel·le·s elle a noué des liens privilégiés.
C’est vrai qu’il y a une organisation dans les journées pour caler les interviews, les tournages. Je ne compte pas le nombre de fois où je dois décaler des interviews, refaire tout un planning, car un tournage est reporté, voire annulé… Et passer d’un livre à l’autre, d’un sujet à un autre, demande une certaine souplesse et un sens de l’organisation.
Mon métier demande aussi un bon relationnel. Après, moi, à la base, j’étais timide et quand j’ai commencé, c’était un peu dur ! Mon métier m’a permis d’être beaucoup plus à l’aise au fil des années.
C’est un travail de fourmi, comme le dit la directrice éditoriale avec laquelle je travaille. Il faut donc être organisée, rigoureuse et être créative, car je dois trouver de nouvelles idées pour promouvoir les livres. Ça peut être, par exemple, en envoyant des goodies, en communiquant un peu différemment sur un livre, etc.
Et puis, il faut être à l’affût des nouveaux médias, se tenir informée des sujets tendance, de l’actualité. C’est un métier très stimulant et très riche !
C’est un métier très stimulant et très riche !
Ce que j’adore dans mon métier, c’est qu’il n’y a aucune routine, je ne vis jamais deux journées ou deux semaines identiques : il y a des semaines où je vais être au bureau tout le temps par exemple et des semaines où je ne suis jamais là, car j’enchaîne les tournages et les enregistrements.
Cette semaine, par exemple, je n’étais presque jamais au bureau parce qu’il y a eu des tournages, des interviews, des auteur·e·s à accompagner. C’est ça que j’adore : ça n’est pas du tout routinier !
Après, une journée type, ça consiste à regarder la revue de presse, voir ce qui est tombé le jour-même, envoyer des communiqués de presse aux journalistes, faire des relances pour les livres importants, appeler des journalistes…
Ce que j’adore dans mon métier, c’est qu’il n’y a aucune routine, je ne vis jamais deux journées identiques.
📚 Qu’est-ce qu’une revue de presse ?
Une revue de presse est une compilation des derniers articles ou passages à la télévision et à la radio qui concernent les livres dont on fait la promotion.
Oui, c’est un métier qui évolue constamment, car les gens n’ont plus le même rapport avec les médias. Ils regardent moins la télévision, lisent moins la presse, etc.
Moi, j’essaie quand même toujours d’avoir le maximum de médias différents, parce que selon moi, ce qui marche, c’est l’effet d’accumulation. Quand un·e auteur·e est dans un magazine, un média web, une télévision et une radio, l’accumulation de plusieurs médias fait que ça prend vraiment une autre dimension et que les personnes sont impactées par ses propos et son livre.
Oui, c’est ce qui s’est passé pour Anna Roy avec son livre Énorme. Tout le monde m’a dit « Elle est partout ! » et c’est vrai ! C’était super, parce qu’il y a eu une sorte de synchronicité et elle a été très présente dans les médias pendant des semaines !
📚 Les médias qui ont un impact sur les ventes
📙 Je pense bien sûr à Konbini, Brut, et à des émissions de télévision comme « Télématin », « Le Magazine de la Santé », « La Maison des Maternelles », « Bel et bien », « Quotidien », « C à vous » ou « Quelle époque ! ».
📙 Ce sont des émissions phares et après une émission de télévision, on constate toujours un impact sur les ventes.
Les « gros moments », pour moi, ce sont les mois qui s’étalent de fin août à fin octobre. C’est la période de la rentrée littéraire et des cadeaux de fin d’année, avec la multiplication des beaux livres en cuisine, par exemple.
De janvier à mars, on sort plutôt des essais, des livres de société impactants.
Je travaille avec une apprentie qui m’aide pour les envois de livres, pour réaliser la revue de presse et les communiqués de presse, etc…
C’est vraiment mon bras droit et j’adore prendre le temps de la former, de lui montrer les arcanes du métier. Je lui fais rencontrer les journalistes et les auteur·e·s. Elle adore se rendre sur les tournages et ainsi, elle apprend concrètement le métier.
Mes derniers coups de coeur sont deux livres dont je t’ai déjà parlé, Enorme d’Anna Roy et Let’s speak english de Monsieur Prof. Il y a aussi Je rééquilibre mes assiettes du petit dej’ au dîner ! d’Eugénie Derousseau et Je prépare ma ménopause et je la vis bien ! de Bérengère Philippon.
Deux livres parmi les coups de coeur de Magali, parus en mars dernier aux éditions Larousse : Je prépare ma ménopause et je la vis bien ! de Bérengère Philippon et Je rééquilibre mes assiettes du petit dej’ au dîner ! d’Eugénie Derousseau.
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