Sep 2, 2025
Le sommaire est la clé d’entrée d’un livre et le premier contact avec votre public. Lorsqu’un lecteur ou une lectrice feuillette un ouvrage, il ou elle s’arrête généralement sur le sommaire pour le balayer et vérifier ainsi que le contenu du livre correspond bien à ses attentes.
C’est dire l’importance d’un sommaire pertinent et attractif. Un peu comme la première impression qui, lorsqu’on rencontre une nouvelle personne, s’avère souvent être la bonne !
Au même titre que la quatrième de couverture d’un livre, un sommaire se « travaille » donc de façon à être clair, bien structuré et progressif, car il s’agit d’une clé de compréhension de l’ensemble du livre. Voici quelques conseils pratiques pour vous aider à l’élaborer et à l’adapter à votre lectorat.
Le sommaire d’un livre est un précieux repère pour les lecteurs et les lectrices : il liste les principaux niveaux de titre et les numéros de pages correspondants.
Grâce à lui, les lecteurs et lectrices retrouvent facilement et rapidement les informations qu’ils et elles recherchent et peuvent se rendre directement à la page concernée. D’où l’importance de proposer en début de livre un sommaire adapté aux attentes des personnes qui vous liront !
📚 La différence entre sommaire et table des matières
Dans un livre, on distingue généralement le sommaire et la table des matières.
Le sommaire est plus succinct que la table des matières qui, elle, est exhaustive. Il ne comporte pas toutes les sous-parties présentes dans la table des matières, juste les niveaux de titre essentiels, c’est-à-dire, le plus souvent, les titres de parties et de chapitres.
Le sommaire est placé en début d’ouvrage, tandis qu’on retrouve la table des matières à la fin.
Pour élaborer le sommaire de votre livre, il est nécessaire de vous mettre dans la peau du lecteur ou de la lectrice qui découvre votre texte pour la première fois.
Pour quelle raison un lecteur ou une lectrice achèterait votre livre ? Qu’est-ce qu’il ou elle espère trouver en l’ouvrant ? En vous posant ces questions, vous pourrez élaborer votre plan en évitant le hors sujet et en restant bien focalisé·e sur les besoins spécifiques de votre lectorat.
En prenant le temps de vous interroger sur ses besoins et désirs, vous dessinerez peu à peu les contours de votre plan. Vous pouvez ainsi commencer par vous demander où vous souhaitez emmener vos lecteurs et lectrices et par quelles étapes il faudra passer pour aller du point A à un point B.
Cela participera à la bonne intégration du contenu par le lecteur ou la lectrice.
Réaliser un sommaire cohérent est souvent un exercice difficile, que les auteur·e·s ont du mal à faire. En effet, ils ou elles foisonnent d’idées et passer à l’étape de la structuration n’est pas toujours aisé.
Je vous conseille donc, pour vous aider, de rassembler toutes vos idées sous la forme d’une carte mentale.
Également appelée carte heuristique, une carte mentale représente vos idées sous forme visuelle. Elle vous permet de structurer les grands thèmes de votre livre et de relier vos idées entre elles.
Utiliser une carte mentale vous permet donc de réunir toutes vos idées en un coup d’œil, comme vous pouvez le voir dans l’exemple ci-dessous.
Il s’agit d’un sommaire pour un livre fictif sur la respiration grâce à la sophrologie. Tout comme le titre du livre, le contenu de ce sommaire est purement fictif.
Une carte mentale se lit de droite à gauche, en commençant par le haut, dans le sens des aiguilles d’une montre.
Exemple de sommaire d’un livre fictif présenté sous forme de carte mentale
Vous pouvez voir sur cette carte mentale qu’on part du plus général (définition de ce qu’est la sophrologie et comment fonctionne la respiration) pour arriver à des points plus précis et à la transmission d’outils spécifiques pour gérer des situations d’urgence.
Et au sein de chaque chapitre et de chaque niveau d’inter, on procédera également de la même manière, pour proposer une structure sur le principe d’un « entonnoir ».
Afin de proposer un sommaire de qualité, je vous conseille donc de réaliser une carte mentale dans laquelle vous allez mettre toutes vos idées. Et pour cela, vous pouvez partir des besoins de votre lectorat.
L’une des règles de base pour avoir un sommaire équilibré est qu’il doit comporter au minimum deux éléments du même niveau. C’est-à-dire que s’il y a une partie I, alors il y aura automatiquement une partie 2. Idem pour les chapitres : il doit y en avoir minimum deux au sein de chaque partie.
Et au sein des chapitres, il doit y avoir au minimum deux niveaux de titre 1 (ou inter 1), deux niveaux de titre 2 (ou inter 2)… Cela garantit un certain équilibre dans la présentation. Il faut donc éviter les niveaux de titre seuls, sans équivalent.
Si vous vous retrouvez avec deux parties dont l’une beaucoup plus volumineuse que l’autre, n’hésitez pas à plutôt proposer votre sommaire sous forme de chapitres uniquement, sans parties. Mieux vaut une succession de plusieurs chapitres équilibrés, plutôt que deux parties dont une est beaucoup plus fournie que l’autre. Tout est question d’équilibre !
📚 Voici l’architecture de base d’un sommaire :
📙 Partie I
> Chapitre 1
> Niveau d’inter 1
> Niveau d’inter 2
> Niveau d’inter 2
> Niveau d’inter 1
> Niveau d’inter 2
> Niveau d’inter 2…
> Chapitre 2 (les mêmes niveaux d’inter que dans le chapitre 1)
> Chapitre 3 (les mêmes niveaux d’inter que dans le chapitre 1)
📙 Partie II (les mêmes niveaux d’inter que dans la partie I)
L’une des clés d’un sommaire réussi est de toujours se mettre à la place du lecteur ou de la lectrice « lambda » qui découvre le sujet. C’est d’ailleurs parfois le plus difficile pour des auteur·e·s chevronné·e·s, qui connaissent par cœur leur sujet. Se mettre dans la peau d’un tel lecteur n’est pas naturel, mais pourtant essentiel pour se mettre à sa portée et proposer un sommaire progressif et pédagogique.
Ainsi, au cours de l’élaboration de votre plan, il convient de régulièrement vous demander si le contenu est clair pour une personne qui vient de juste lire le contenu précédent et n’a pas d’autres connaissances du sujet. Si, à ce stade du déroulé du plan, il lui manque des informations pour comprendre le développement, alors deux options sont possibles :
📙 soit il vaut mieux revoir l’emplacement du développement concerné,
📙 soit vous pouvez ajouter les informations nécessaires à la bonne compréhension du contenu,
📙 soit vous veillez à ajouter un renvoi de pages aux informations dont le lecteur ou la lectrice a besoin pour bien comprendre le passage concerné.
J’ai déjà donné cet exemple dans un article précédent. Une auteure qui m’avait transmis son manuscrit dédié aux bienfaits d’un plante spécifique proposait en premier rituel, en début d’ouvrage, une pratique avec cette plante.
Mais elle n’avait pas encore pris le temps de présenter cette plante, ses spécificités, ses bienfaits, ses contre-indications… En l’état, le lecteur ou la lectrice n’avait donc pas le mode d’emploi ni la connaissance suffisante pour réaliser ce rituel précis.
Après échanges avec l’auteure, elle a revu son plan et ce rituel a été transmis plus loin dans son manuscrit, dans un autre niveau de titre. À ce moment-là dans le déroulé du texte, le lecteur ou la lectrice avait le niveau de connaissances suffisant pour réaliser ce rituel facilement. Il convient donc de toujours bien vérifier que le lecteur ou la lectrice a le niveau de connaissances requises.
Il est essentiel de bien « travailler » les titres qui apparaissent dans votre sommaire. Il arrive que certain·e·s auteur·e·s ne prennent pas toujours soin de proposer des niveaux de titres attractifs et c’est bien dommage, car comme nous l’avons dit plus haut, le sommaire est la clé d’entrée d’un livre.
Il s’agit de la première impression que va avoir le lecteur ou la lectrice, d’où l’importance d’y passer du temps et d’harmoniser les niveaux de titre.
Chaque titre présent dans le sommaire doit donc permettre au lecteur ou à la lectrice d’avoir un aperçu clair de ce qu’il contient, pour comprendre les développements.
De façon complémentaire au choix spécifique des mots utilisés dans le sommaire, il convient également de veiller à harmoniser la présentation et le niveau d’énonciation. Par exemple, dans l’exemple du livre Bien respirer grâce à la sophrologie, le parti-pris est de présenter les niveaux de titre à la première personne du singulier. Cela crée une proximité avec le lecteur ou la lectrice, qui s’identifie alors plus facilement au contenu.
Une autre option aurait été d’utiliser l’infinitif ou bien encore de mettre au « vous », ce qui aurait donné la carte mentale suivante.
Vous pouvez aussi choisir de poser vos titres sous forme de questions, pour dynamiser le sommaire. À vous de voir ce avec qui vous êtes le plus à l’aise, l’essentiel étant de toujours proposer un contenu bien harmonisé. Des niveaux de titres unifiés participent à la bonne réception du sommaire par la personne qui vous lit et accentue la clarté de vos propos.
Certaine·s auteur·e·s ont tendance à proposer un plan qui sépare partie théorique et partie pratique. Or, dans un livre pratique dédié au grand public, il est important d’équilibrer et d’entremêler les développements théoriques et ceux plus outillés.
Bien sûr, en début d’ouvrage, vous avez besoin de définir votre sujet, comme c’est le cas pour l’exemple donné plus haut. Il s’agit donc de commencer par des développements théoriques qui donnent le contexte. Mais je vous conseille de prévoir assez tôt dans l’ouvrage des exercices de mise en pratique pour impliquer le lecteur ou la lectrice.
Il vaut mieux alterner les deux tout au long de votre livre et prévoir d’insérer très régulièrement des rubriques du type « Mise en pratique », « Mon rituel », « Exercice », etc. Cela invitera vos lecteurs et vos lectrices à un passage à l’action dès le début de votre livre et d’intégrer le contenu au fur et à mesure.
Cela me rappelle une auteure qui avait construit son manuscrit en parentalité avec cinq grands chapitres et seul le dernier chapitre proposait des conseils pratiques et des exercices aux parents pour pouvoir mettre en pratique ce qui avait été vu plus haut dans les chapitres précédents.
Je lui ai alors proposé de revoir son plan pour intégrer plus tôt certains exercices. Cela permettait d’être en lien avec les lecteurs et lectrices dès le début du livre, avec une mise en application concrète du contenu dans leur quotidien. Le contenu s’en est trouvé plus fluide et attractif, en lien avec la réalité directe du public auquel son livre s’adressait.
Vous avez dû remarquer que dans les cartes mentales ci-dessus, il n’y a pas d’introduction ni de conclusion.
En effet, je me suis concentrée sur le déroulé des parties et chapitres. Mais il convient, bien sûr, de ne pas oublier les pages de début et de fin.
🌼 Si vous souhaitez plus de détails sur ces pages, je vous renvoie à mon article dédié aux conseils pour écrire un livre bien-être, car j’y parle de l’importance de peaufiner les pages de début et de fin d’un livre. Pour le lire, cliquez ici !
Les auteur·e·s n’y pensent pas forcément, mais ajouter un glossaire en fin de livre est une aide précieuse qui facilite la lecture. Je propose d’ailleurs souvent aux auteur·e·s que j’accompagne d’en ajouter à leur manuscrit.
Le glossaire d’un livre, aussi appelé « lexique », liste en fin d’ouvrage des mots spécifiques liés au sujet. Une courte définition est alors donnée pour éclairer les lecteurs et lectrices. Ces mots sont classés par ordre alphabétique pour qu’ils puissent être facilement retrouvés au cours de la lecture du livre.
Par exemple, pour un ouvrage de sophrologie destiné à des initiés, on pourrait proposer en glossaire des termes tels que « terpnos logos », « désophronisation », « induction »… Il s’agit de termes techniques fréquemment employés au cours du livre et qui méritent d’être définis de façon claire et rassemblés en d’ouvrage afin que le lecteur ou la lectrice puisse s’y reporter à tout moment au cours de sa lecture
📚 Les règles d’or pour réaliser le sommaire de son livre
📙 Élaborer son sommaire avec une carte mentale.
📙 Partir du plus général au plus précis, la technique de « l’entonnoir ».
📙 Répondre aux besoins des lecteurs et lectrices et se mettre à leur place.
📙 Mêler théorie et pratique tout au long du livre pour dynamiser la lecture.
📙 Dispatcher les rubriques pratiques pour impliquer le lecteur ou la lectrice.
📙 Unifier les niveaux de titres.
📙 Veiller à l’équilibre des parties, chapitres, niveaux d’inter…
📙 Prévoir les pages de début et de fin (glossaire si besoin).
🌼 En complément de cet article, je vous conseille de lire l’article dédié aux conseils pour écrire votre livre bien-être. Cliquez ici pour le lire !
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