Juil 21, 2025
Vous venez de mettre la dernière touche à votre manuscrit et vous vous apprêtez à l’envoyer à des maisons d’édition ? Bravo à vous pour cette belle étape de franchie !
Avant d’envoyer votre manuscrit, voici une checklist pour vous aider à parfaire sa présentation auprès des éditeurs et des éditrices.
Vous mettrez ainsi toutes les chances de votre côté de susciter l’intérêt des maisons d’édition.
Une fois votre manuscrit finalisé, je vous conseille de prendre le temps de le relire soigneusement.
Je vous conseille dans un premier temps de le mettre de côté pour le laisser « reposer » un certain temps. Ainsi, quand vous le reprendrez, vous aurez plus de distance par rapport à ce que vous avez écrit. Cette pause vous permettra d’avoir du recul sur votre texte et d’y porter un nouveau regard.
Et en plus de la vérification orthographique et grammaticale à activer sous Word, je vous conseille également de faire relire votre manuscrit par une personne de confiance. Elle pourra vous aider à traquer les dernières fautes d’orthographe et de grammaire, et vous faire un retour constructif sur votre contenu.
Bien sûr, choisissez cette personne avec attention, car il ne s’agit pas, à ce stade, de vous faire douter ni revoir tout votre texte. Il ne faudrait pas que ses retours sur votre texte soient cassants, voire inappropriés. Ce n’est évidemment pas le but de ce type de cette dernière relecture avant envoi aux maisons d’édition.
Les éditeurs et éditrices sont habitué·e·s à recevoir des textes dits « bruts », mais cela n’est pas une raison pour leur adresser un manuscrit bancal ou peu soigné. J’entends par là qu’il est important, par exemple, d’utiliser la même police et le même corps de police pour le texte courant.
Cela peut paraître futile, mais il arrive que des manuscrits soient envoyés alors qu’ils comportent de nombreux sauts de ligne intempestifs ou beaucoup trop de polices différentes pour un même type de texte. Cette mise en forme nuit à une lecture confortable et brouille les repères au sein du manuscrit.
Vous pouvez donc choisir une police et un corps de police pour le texte courant de votre manuscrit, une autre police et un autre corps pour indiquer les parties, chapitres, niveaux d’inter, etc. Le tout est que cela soit bien homogénéisé tout au long de votre texte.
Et s’il y a des rubriques récurrentes dans votre manuscrit, veillez à les distinguer du texte courant en centrant leur titre par exemple ou en ajoutant un encadré.
Bref, tout ce qui aide à se repérer facilement est indispensable et cela doit être intuitif pour la personne qui vous lira.
📚 Quelques termes utilisés dans l’édition
📙 Police : la police d’un texte correspond à une suite de caractères aux designs similaires. Les polices Arial, Helvetica et Times New Roman sont parmi les plus connues au monde.
📙 Corps de police : il s’agit de la taille de la police choisie. Le corps de police se définit en points : par exemple, on parle de la police Arial en corps 12 pour désigner sa taille.
📙 Texte courant : on appelle « texte courant » les développements principaux d’un manuscrit. Les titres de parties, chapitres, les intertitres ainsi que les légendes ou les titres d’encadrés sont en général différents, afin de bien les distinguer du reste du texte. Pour la mise en page du texte courant, le site Words of type dédié à la typographie recommande de choisir un corps adapté à la lecture prolongée : de 16 à 18 points pour les écrans.
📙 Espaces fines insécables : espace un peu plus fine utilisée devant les signes de ponctuation tels que les points virgules, les points d’interrogation, d’exclamation, les deux-points, etc. Cela permet d’éviter que deux termes ou deux signes soient séparés par un éventuel retour à la ligne automatique.
📙 Niveau d’intertitre : titre de plusieurs paragraphes successifs. Dans un manuscrit en non-fiction, les chapitres comportent des niveaux d’intertitres afin de structurer les propos de l’auteur·e et d’aider les lecteurs et les lectrices à se repérer dans ses développements.
🌼 Rendez-vous sur le site de Words of type pour en savoir plus sur la magie de l’univers typographique et découvrir des créatifs et créatives de talent !
Le sommaire est essentiel dans un livre de non-fiction. C’est un peu comme la colonne vertébrale de votre livre et sa progression logique est indispensable à une bonne compréhension du contenu par les lecteurs et les lectrices.
N’oubliez donc pas de le générer en automatique au début ou à la fin de votre manuscrit. C’est un élément important que l’éditeur ou l’éditrice qui auditera votre texte consultera en premier lieu pour se repérer dans votre texte.
Il ou elle pourra ainsi appréhender en un coup d’œil les points-clés de votre contenu.
Et lors de la génération de votre sommaire, cela vous permettra de vérifier que les parties, chapitres et niveaux de titres au sein des chapitres proposent une structure claire, progressive et logique.
Ce sera également l’occasion pour vous de vérifier que vous avez pris soin d’harmoniser les titres. Vous veillerez ainsi à ce que les titres avec des verbes soient harmonisés en étant tous à l’infinitif, ou à l’impératif si c’est ce que vous avez choisi. Cela doit être homogène dès le sommaire, pour assurer un rendu « propre ».
Enfin, un dernier conseil, ajoutez en en-tête de votre fichier le titre de votre livre, ainsi que votre nom d’auteur·e. Chaque page de votre manuscrit sera ainsi estampillée du nom de votre manuscrit.
🌼 Pour plus de conseils, reportez-vous ici à mon article dédié à l’écriture d’un livre bien-être.
Au fil du texte, lorsque que vous citez des personnalités ou que vous reproduisez des extraits de livres, veillez toujours à bien préciser en note de bas de page d’où sont extraits ces propos ou reprises de contenus.
Ce type de détails montrera à l’éditeur et à l’éditrice votre rigueur et votre sérieux dans la transmission des connaissances que vous proposez. Cela le ou la rassurera également sur votre « honnêteté intellectuelle » qui consiste à signaler quand les propos sont repris d’une autre personne.
Et en fin d’ouvrage, n’oubliez pas de récapituler dans une bibliographie les ouvrages cités tout au long de votre texte. La présence de cette bibliographie montre l’attention et le soin que vous portez à ce type de « détails ».
📚 Faut-il déposer votre manuscrit avant de l’envoyer à des maisons d’édition ?
Beaucoup d’auteur·e·s se demandent si leur manuscrit doit être déposé, afin de le protéger.
Pour déposer votre manuscrit, vous trouverez de nombreuses informations en ligne. Vous pouvez par exemple choisir de le déposer auprès de la Société des Gens de Lettres.
Si vous déposez votre manuscrit, pensez à indiquer le numéro du dépôt en première page de votre manuscrit. L’information sera ainsi clairement indiquée à la maison d’édition.
Lorsque les auteur·e·s me demandent s’il est nécessaire de déposer leur manuscrit, je leur réponds que cela n’est pas obligatoire. Sachez que si vous adressez votre manuscrit à des maisons d’édition professionnelles, il n’y a a priori aucun risque de reprise de votre contenu sans votre autorisation ni de plagiat.
Ces maisons sont sérieuses, éthiques, et elles ne pratiquent pas de ce genre de reprise illicite.
De plus, un mail fait foi juridiquement, aussi vous pourrez facilement prouver que le contenu vous appartient, en prenant soin d’archiver chacun de vos envois.
Cependant, si vous avez besoin de vous rassurer avant l’envoi de votre manuscrit, le déposer est une façon officielle de protéger votre texte.
🌼 Consultez ici le site de la Société des Gens de Lettres, pour le dépôt et la protection juridique des votre manuscrit.
Si votre manuscrit comporte des photos, illustrations ou schémas, il est impératif de préciser clairement si les photos vous appartiennent ou bien s’il s’agit d’images prises de banques d’images, qu’elles soient payantes ou gratuites.
Précisez alors les crédits de chaque illustration s’il y en a.
L’éditeur ou l’éditrice qui lit votre manuscrit a besoin de connaître la source de toute l’iconographie de votre manuscrit. Ces indications claires lui permettront d’anticiper un éventuel budget supplémentaire.
N’oubliez pas non plus d’indiquer les légendes sous les images. Cela participe à nouveau d’un rendu le plus « propre » possible de votre manuscrit.
Les maisons d’édition sont très sollicitées et elles apprécient de recevoir un dossier de présentation attractif et synthétique pour accompagner l’envoi d’un manuscrit. Cela leur permet de prendre rapidement connaissance du projet et de mieux appréhender ses atouts.
Présenter votre manuscrit de façon structurée et claire ne s’improvise pas. Il convient ainsi de faire apparaître plusieurs rubriques importantes, telles que le pitch qui présente le contenu de votre livre, ses points forts ou bien encore votre biographie et vos éventuelles précédentes parutions.
🌼 Pour en savoir plus sur la façon de présenter ce dossier, je vous invite à lire mon article dédié à la présentation d’un manuscrit en vue de son envoi à une maison d’édition : c’est par ici !
Et s’il s’agit d’un projet illustré tel que d’un oracle ou d’un tarot, veillez toujours à soigner le graphisme de votre présentation : l’univers de votre projet doit vibrer haut et fort dès la première page de votre présentation.
🌼 Consultez ici mon article dédié à la présentation d’un oracle en vue de son envoi à une maison d’édition.
Il arrive fréquemment que dans leur élan, les auteur·e·s envoient leur manuscrit à de nombreuses maisons d’édition sans vraiment faire de sélection au préalable.
C’est tout à fait compréhensible, mais cela peut s’avérer contre-productif et participe aussi de la recrudescence de manuscrits reçus par les maisons.
Je vous conseille donc de prendre le temps de réaliser une sélection des maisons d’édition dont la ligne éditoriale correspond au contenu de votre manuscrit. Aujourd’hui, de nombreuses informations se trouvent en ligne, donc n’hésitez pas à chercher les maisons d’édition et à vérifier sur leur site qu’elles reçoivent bien des manuscrits et que votre contenu est adapté à ce qu’elles recherchent.
Si vous souhaitez adresser un manuscrit en santé-bien-être, prenez ainsi le temps de sélectionner soigneusement les maisons susceptibles d’être intéressées.
Pour ma part, quand j’accompagne les auteur·e·s dans l’envoi de leur manuscrit à des maisons d’édition, je fais toujours avec l’auteur·e une première sélection des maisons d’édition.
Puis, en fonction des retours de ces maisons, j’envoie le manuscrit et le dossier de présentation à une deuxième sélection de maisons.
📚 Liste non exhaustive de maisons d’édition qui publient des livres en santé et bien-être
📙 Les éditions Leduc.
📙 Les éditions Jouvence.
📙 Les éditions Eyrolles.
📙 Les éditions Trédaniel.
📙 Les éditions Albin Michel.
📙 Les éditions Hachette Pratique.
📙 Les éditions Marabout.
📙 Les éditions First.
📙 Les éditions Solar.
📙 Les éditions Dunod.
📙 Les éditions Mango.
Une fois que vous avez pris le temps de sélectionner les maisons d’édition, prenez toujours le temps de personnaliser votre envoi en fonction de la maison en question.
Si vous avez choisi telle maison et pas une autre, c’est pour une raison précise. Je vous invite donc, dans votre mail, à indiquer en quoi cette maison en particulier est importante pour vous dans votre démarche en tant qu’auteur·e.
Bien sûr, le but n’est pas de faire un mail trop long. Mais l’éditeur ou l’éditrice sera sensible à cette personnalisation. Un peu comme un·e candidat·e prend soin de personnaliser sa lettre de motivation en fonction de l’entreprise qu’il ou elle démarche.
Ensuite, vous pouvez exposer brièvement l’essence de votre projet et de votre démarche.
Enfin, prenez le temps de remercier l’éditeur ou l’éditrice pour son attention tout en lui souhaitant une bonne lecture de votre manuscrit.
Il s’agit bien sûr ici d’une suggestion de présentation de votre mail, à adapter en fonction de votre ressenti. Le tout est d’éviter absolument d’envoyer le même message « standard » général à toutes les maisons que vous démarchez.
📚 Maison à compte d’éditeur ou d’auteur ?
Un dernier conseil : vérifiez toujours si la maison d’édition à laquelle vous envoyez votre manuscrit est bien une maison à compte d’éditeur.
Sur les sites de certaines maisons d’édition, cela peut être trompeur, aussi faut-il prendre le temps de vérifier ce point.
Une maison d’édition à compte d’éditeur prend à sa charge l’ensemble des dépenses pour assurer la parution de votre livre. En tant qu’auteur·e, vous n’avez aucun frais à payer et vous signez un contrat d’auteur·e qui précise vos droits d’auteur·e.
Dans le cas d’une maison d’édition à compte d’auteur, vous payez pour que la maison publie votre ouvrage, selon les conditions prévues à votre contrat.
Vous le voyez, cela est très différent, aussi prenez bien soin de vérifier ce point avant tout envoi de votre manuscrit à des maisons d’édition !
🌸 Vous avez besoin d’aide pour réaliser le dossier de présentation de votre manuscrit avant de l’envoyer aux maisons d’édition ? N’hésitez pas à me contacter !
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