10 conseils pour vulgariser le contenu de votre manuscrit

Sep 29, 2025

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"Lis avec lenteur, à une époque où l'on nous parle de lecture rapide et de lecture en diagonale."

Jean Prieur

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Vous êtes expert·e dans un domaine et vous souhaitez écrire un livre pratique à destination du grand public pour transmettre vos connaissances ? Adapter le contenu de votre manuscrit aux attentes de ce lectorat n’est pas un exercice facile et demande une certaine capacité à savoir vulgariser vos connaissances.

Cela requiert de réussir à se mettre à la place des lecteurs et lectrices non initié·e·s et de transmettre de façon claire et simple des concepts parfois complexes.

Voici donc quelques conseils pour vulgariser votre contenu et proposer un texte bien structuré et accessible à tous et à toutes.

1. Élaborez un sommaire clair et structuré

La base d’un ouvrage pratique accessible au grand public est un texte qui présente une structure claire, fluide et équilibrée. D’où l’importance, en amont au travail d’écriture, de prendre le temps de hiérarchiser vos idées et vos développements et de les rassembler sur une page.

En effet, comme l’a si bien dit Nicolas Boileau, « Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement », et c’est en posant sur le papier vos idées et en les reliant entre elles de façon pédagogique que vous pourrez proposer un contenu suffisamment vulgarisé et adapté à tous et à toutes.

Je conseille donc toujours aux auteur·e·s que j’accompagne de réaliser leur sommaire sous forme de carte mentale, afin de rassembler sur une même page l’ensemble de leurs idées. Rien de tel pour vous aider à clarifier votre pensée et hiérarchiser vos développements. Vous éviterez également les doublons et pourrez vérifier en un coup d’œil la progression logique de votre plan.

Je reprends ici un exemple fictif de cartographie que j’ai partagée dans mon article dédié à l’élaboration du sommaire d’un livre bien-être. Pour rappel, une carte mentale se lit de droite à gauche, de haut en bas. Il faut donc commencer par le côté droit, en haut, puis lire de droite à gauche.

🌼 Pour plus de détails, reportez-vous à l’article sur la structuration d’un sommaire, en cliquant ici.

2. Multipliez les niveaux d’intertitres au sein des chapitres

Les livres qui traitent d’un sujet spécifique et qui sont à destination du grand public appliquent tous la même règle : au sein des chapitres, de nombreux niveaux d’intertitres viennent séquencer les développements. Ce sont autant de repères qui aident à la lecture et facilitent l’intégration du contenu par les lecteurs et les lectrices.

Prenez donc soin, au cours de l’écriture, de parsemer dans votre texte des niveaux de titres afin de fluidifier la lecture des chapitres et d’éviter ce qu’on appelle « le texte au kilomètre » qui rebute tant de lecteurs et de lectrices.

La lecture de votre livre s’en trouvera dynamisée. Et rappelez-vous de la règle que j’ai également donnée dans l’article dédié à la réalisation d’un sommaire : les niveaux d’intertitres au sein d’un chapitre vont toujours par deux. Il convient donc de respecter cet équilibre.


📚 Voici l’architecture de base d’un sommaire :

📙 Partie I

> Chapitre 1

> Niveau d’inter 1
> Niveau d’inter 2
> Niveau d’inter 2

> Niveau d’inter 1
> Niveau d’inter 2
> Niveau d’inter 2…

> Chapitre 2 (les mêmes niveaux d’inter que dans le chapitre 1)

> Chapitre 3 (les mêmes niveaux d’inter que dans le chapitre 1)

📙 Partie II (les mêmes niveaux d’inter que dans la partie I)


3. Écrivez comme si vous vous adressiez à un·e jeune novice

Lorsqu’un·e auteur·e a du mal à vulgariser son contenu et peine à éviter le « jargon » lié au sujet qu’il ou elle aborde, je lui conseille d’écrire comme si elle ou il s’adressait fictivement à un·e jeune collégien·ne ou à un·e ado.

Cette astuce marche en général très bien et permet d’adapter de façon automatique son niveau de langage. Instantanément, l’auteur·e adopte une approche plus pédagogique que si elle ou il s’adressait à l’un·e de ses pairs.

En appliquant ce conseil, vous verrez qu’instinctivement, vous allez simplifier votre discours et privilégier un vocabulaire accessible. Sans même vous en rendre compte, vous prendrez le recul nécessaire sur votre texte et adopterez une posture moins professorale et moins distanciée.

Pour vérifier que votre manuscrit s’adresse bien au grand public, prenez le temps également de vérifier le champ lexical que vous utilisez. Lorsque je reçois un manuscrit, je suis toujours très attentive au champ lexical, car il me permet de vérifier si le niveau d’accessibilité du texte est adapté au public visé.

Si vous constatez que votre champ lexical est trop pointu par rapport au lectorat pour lequel vous écrivez, alors prenez le temps de traquer les mots trop complexes afin de les simplifier ou de les préciser en développant.

4. Incarnez votre propos pour éviter un ton trop distancié

Si vous êtes à l’aise avec cela, je vous conseille de privilégier l’écriture à la première personne du singulier. L’emploi de ce « je » accroît la proximité avec votre lectorat et montre votre implication dans votre désir de transmission.

Utiliser le « je » permet aussi d’éviter un ton trop distancié, voire professoral. Cela suscite plus facilement l’adhésion des lecteurs et des lectrices.

Il m’est souvent arrivé de recevoir des manuscrits dans lesquels les auteur·e·s n’apparaissent pas. C’est-à-dire que l’écriture reste distanciée. Dans ces cas-là, on peut avoir l’impression d’un manque d’implication de la part de l’auteur·e, qui semble rester en retrait et adopte parfois un ton trop académique.

Pour éviter cela, j’encourage les auteur·e·s à utiliser au maximum le « je ». D’emblée, et sans changer le fond de leur propos, la forme change et le lecteur ou la lectrice reçoit différemment le texte. Cela permet une proximité avec l’auteur·e qui facilite l’intégration du contenu et la mise en confiance des lecteurs et des lectrices.

5. Enrichissez votre texte grâce à des métaphores et à des comparaisons imagées

Prévoyez également, quand un paragraphe de votre texte s’y prête, d’instiller des métaphores ou des comparaisons afin de faire comprendre ce que vous souhaitez transmettre. En ajoutant ce type de contenu à votre manuscrit, vous permettez à vos lecteurs et lectrices de mieux visualiser certains passages et rendez votre texte plus vivant et concret.

Par exemple, alors que j’interviewais une illustratrice auteure d’un oracle, celle-ci m’a partagé comment elle canalisait des messages issues de fréquences vibratoires spécifiques, afin de les retranscrire dans son coffret. Son processus créatif étant abstrait, pour mieux me le faire comprendre, elle m’a expliqué que c’était un peu comme un tuyau qui la reliait à une certaine fréquence énergétique.

Lorsqu’elle travaillait simultanément sur de nombreux projets artistiques, elle s’était rendu compte que ce tuyau avait alors tendance à se fragmenter, voire à se boucher et l’inspiration se tarissait. Mais dès qu’elle faisait de la place à un projet précis, alors l’inspiration revenait et elle captait à nouveau les messages.

En utilisant cette métaphore toute simple d’un tuyau, elle m’a permis de mieux comprendre ce qu’elle vivait, le rendant plus concret et intelligible.

6. Illustrez vos propos avec des schémas et des visuels

On n’y pense pas toujours, mais dès que l’occasion se présente, n’hésitez pas à infuser dans votre manuscrit des schémas qui récapitulent vos propos et viennent les clarifier. Nous sommes plus que jamais dans une société de l’image et le pouvoir d’un bon schéma sur l’apprentissage et l’appréhension de concepts et d’idées n’est plus à démontrer.

Pour reprendre l’exemple du livre dédié à la respiration grâce à la sophrologie, proposer des schémas qui expliquent le mécanisme de la respiration seront les bienvenus. Ils seront un excellent support aux développements de l’auteur·e sur ce thème.

Vous pouvez trouver ce type de schémas sur des sites d’images libres de droits. Sachez que si votre manuscrit est publié par une maison d’édition, c’est elle qui se chargera d’acheter ces images si elles sont disponibles sur des sites payants.

7. Multipliez les exemples et les témoignages

J’en ai déjà parlé dans mon article dédié à l’écriture d’un livre bien-être : je vous encourage à multiplier les exemples et à partager des témoignages si le thème de votre livre s’y prête.

C’est le meilleur moyen de vulgariser votre texte et de le rendre accessible. En partageant des exemples vécus, vous êtes en proximité avec vos lecteurs et lectrices.

Vous pouvez choisir de mettre régulièrement en valeur des exemples détaillés en les faisant apparaître sous forme de rubriques récurrentes. Cela rendra votre texte vivant et ancré dans la réalité du lecteur et de la lectrice.

Et concernant les témoignages, pour reprendre l’exemple du livre dédié à la respiration grâce à la sophrologie, vous pouvez parsemer votre manuscrit de témoignages de personnes qui ont bénéficié de ses bienfaits et ont intégré des exercices de respiration à leur routine quotidienne. Ce type de témoignages est toujours très apprécié des lecteurs et des lectrices.

🌼 Pour plus de conseils dans l’écriture d’un livre bien-être, reportez-vous à mon article en cliquant ici.

8. Proposez des mises en pratique simples et concrètes

Ce point est directement lié au point précédent. Si vous pouvez ponctuer vos chapitres avec des rituels ou exercices pratiques, n’hésitez pas. Toujours dans le cas de l’exemple du livre sur la sophrologie, vous pouvez ainsi prévoir tout au long de votre manuscrit des exercices de respiration, de visualisation, des routines en fonction des besoins du moment…

En prenant soin de commencer par des exercices simples, pour aller vers des mises en pratique plus pointues, au fur et à mesure que votre lectorat se familiarise avec le sujet.

En plus de l’aider à progresser, ce type de mises en pratiques ludiques lui permet d’être acteur ou actrice de sa lecture et de mieux intégrer ce que vous lui transmettez.

L’ajout de tests ou de quiz peut aussi être une bonne idée. Cela confère à la lecture un côté dynamique et pousse le lecteur ou la lectrice à passer à l’action.

9. Prévoyez un glossaire et des annexes

Si le contenu de votre manuscrit s’y prête, je vous encourage à prévoir un glossaire à la fin de votre ouvrage, ainsi que tout type d’annexes qui serait utile à la bonne compréhension de votre texte.

De nombreux et nombreuses auteures sous-estiment l’intérêt de ce type de lexique en fin d’ouvrage. Pourtant, il s’agit d’un complément bienvenu en fin d’ouvrage, qui sera un précieux repère pour les lecteurs et les lectrices.

Anticipez également les informations complémentaires que vous pourrez mettre en annexes, afin que les lecteurs et lectrices puissent s’y reporter au fur et à mesure de leur avancée dans votre livre.

10. Faites relire votre texte par une personne non initiée et bienveillante

Enfin, je vous conseille de faire relire votre manuscrit par une personne en capacité de vous faire des retours bienveillants sur votre texte et qui ne maîtrise pas votre sujet.

C’est le meilleur moyen de vérifier qu’elle comprend bien votre contenu, sans avoir besoin d’explications complémentaires.

Dans le cas où certains passages sont confus ou abscons pour elle, cela vous permettra de repérer dans votre texte les développements à retravailler, préciser et à ajuster.

Rien de tel que cette lecture précieuse pour avoir un retour constructif sur votre contenu et valider son efficacité auprès de votre lectorat grand public.

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