Juil 8, 2025
Après plusieurs années de pratique, de nombreux thérapeutes et praticiens souhaitent synthétiser dans un livre leurs connaissances pour transmettre leur expertise aux lecteurs et aux lectrices.
Voici quelques conseils à prendre en compte pour proposer un contenu adapté au lectorat visé et diffuser votre contenu de façon accessible et pédagogique.
On n’accorde pas toujours l’importance nécessaire aux pages de début d’un manuscrit. Pourtant, il est important de les soigner, au même titre que le contenu lui-même.
Les pages liminaires sont le point d’entrée de votre livre, votre premier « contact » avec votre lectorat. Prendre le temps de les peaufiner n’est donc pas secondaire.
Quand on parle des « pages liminaires » d’un livre, il s’agit des pages du début. Elles peuvent comporter, en plus de l’introduction, un préambule, une préface ou bien un avant-propos.
Pour ma part, je propose fréquemment aux auteur·e·s d’ajouter un préambule avant leur introduction, quand il est nécessaire de prendre le temps d’expliciter leur démarche en tant qu’auteur·e.
Ce texte peut être plus personnel et il répond aux questions suivantes : pourquoi l’auteur·e souhaite transmettre son savoir à présent ? Y a-t-il une raison particulière, un élément déclencheur ?
Dans le préambule, l’auteur·e peut, par exemple, partager son parcours.
L’avantage de prévoir un préambule avant l’introduction est de proposer une entrée en matière tout en douceur.
L’introduction, elle, présente le sujet qui va être abordé au sein de votre livre et elle donne les grandes lignes du contenu, de sa progression.
Elle est en lien direct avec le sujet et commence déjà à en définir les contours.
Il est essentiel de bien la travailler, car c’est la clé d’entrée de votre livre. Elle doit emmener les lecteurs et les lectrices, et les rassurer sur le fait que votre contenu répondra à leurs besoins et à leurs attentes.
Elle doit être synthétique et impactante, un peu comme le texte qui figure au verso de la couverture du livre.
Si vous prévoyez une préface pour ouvrir votre livre, sachez qu’elle est le plus souvent rédigée par une autre personne. C’est l’occasion de mettre en avant l’éclairage d’un ou d’une pro sur le contenu de votre livre et de l’enrichir.
En général, un ou une préfacière est sollicité·e, car l’auteur·e du livre le ou la connaît bien.
Il arrive également qu’un·e auteur·e sollicite un ou une préfacière en fonction de sa notoriété, pour apporter de la visibilité à son contenu.
L’utilisation d’une préface sert alors à cautionner l’auteur·e et sa légitimité. Et à la parution du livre, son réseau permettra de le mettre en avant.
Le sommaire, dans un livre, est essentiel : il doit être clair, logique et bien structuré pour permettre aux lecteurs et aux lectrices de se repérer dans votre texte en un coup d’œil.
Pour établir votre plan, je vous encourage à partir du message que vous souhaitez transmettre à vos lecteurs et lectrices.
Quels sont les point essentiels que vous avez à partager ? Quels sont les besoins des lecteurs et des lectrices et la façon dont vous pouvez concrètement les aider grâce à votre livre ?
En partant des idées-clés de votre contenu, vous allez pouvoir commencer à articuler votre sommaire de façon progressive.
Je dis souvent aux auteur·e·s que j’accompagne que pour emmener un lecteur ou une lectrice d’un point A à un point B, le voyage ne se fait pas de façon linéaire. Il ou elle devra d’abord passer par une multitude de petits points, tels des cailloux parsemés le long du chemin.
Ces « cailloux », ce sont les chapitres qui constituent les parties de votre ouvrage. Il est donc important de les présenter dans un certain ordre logique, ce qui favorisera la bonne réception de votre contenu.
Tout au long de l’élaboration de votre sommaire, veillez donc à préserver une progression logique et pédagogique.
Pour vous donner un exemple, une auteure m’a récemment transmis un manuscrit et dès le premier exercice qu’elle proposait pour inviter le lecteur et la lectrice à passer à l’action, un prérequis était nécessaire, en lien avec l’utilisation d’une plante.
Il fallait donc avoir pris connaissance de développements situés dans la deuxième partie de son livre pour pouvoir réaliser le premier rituel proposé.
L’auteure aurait très bien pu insérer un renvoi dans l’exercice pour inviter les lecteurs et lectrices à se rendre en deuxième partie. Mais je lui ai plutôt proposé de revoir l’ordre des parties, car il me paraissait essentiel de commencer son livre par le contenu de la deuxième partie.
Cet aménagement était en phase avec la promesse faite au lectorat sur la couverture de son livre.
Je vous partage cet exemple, car en tant qu’auteur·e, il est parfois difficile d’avoir du recul sur son manuscrit, et c’est tout à fait normal. Lorsque l’on s’adresse au grand public, il est pourtant important de se mettre dans la peau du lecteur ou de la lectrice lambda et de s’adapter à son niveau de connaissance.
Après, et c’est un point à prendre en compte lorsqu’on réalise son sommaire, il arrive souvent que le plan évolue au cours de l’écriture, car rien n’est figé à ce stade. Le sommaire donne une direction qu’on peut revoir au fur et à mesure de l’écriture du manuscrit.
Ce point est directement en lien avec la structuration de votre sommaire. Il arrive parfois que le contenu d’un manuscrit présente un déséquilibre significatif au sein des chapitres ou des parties.
Bien sûr, la taille des chapitres et parties ne peut pas être la même tout au long de votre livre. Mais la différence de taille en termes de mots ne doit cependant pas être trop importante.
Si c’est le cas, alors c’est un bon indice pour revoir la structure de votre plan.
Par exemple, si un chapitre contient plus du double de mots que les autres, il convient de le revoir afin de procéder à des changements pour rééquilibrer l’ensemble.
Il est en de même si vous voyez qu’une de vos parties est bien plus courte que les autres, c’est une invitation à repenser l’aménagement de votre livre.
Au sein de chaque chapitre, veillez à bien proposer plusieurs niveaux de titres successifs, afin de structurer vos développements.
Multiplier ces niveaux de titres permet de baliser de façon claire et pédagogique votre texte.
Vos lecteurs et lectrices auront ainsi des repères clairs qui les aideront à mémoriser votre contenu et à se repérer dans votre livre.
À une époque où notre capacité de concentration a beaucoup diminué, les lecteurs et lectrices apprécient les textes agréables à lire, fluides et aérés.
Les maisons d’édition l’ont bien compris et elles évitent de proposer des textes dits « au kilomètre », c’est-à-dire sans respirations ni rubriques récurrentes.
Ainsi, en parsemant tout au long de votre texte des rubriques types encadrés, vous facilitez la lecture de votre livre et aidez votre lectorat à mieux intégrer votre contenu.
Et côté mise en page, cela a l’avantage d’égayer la présentation du texte avec des repères facilement visibles.
📚 Exemples de rubriques récurrentes à insérer tout au long de votre manuscrit
📙 Le saviez-vous ?
📙 Cas pratique ou cas clinique.
📙 Témoignages, retours d’expérience, avis.
📙 L’éclairage du pro.
📙 Exercice, pratique, rituel (sous forme de questions, tests, quiz…).
📙 Focus sur une définition, une tradition, une méthode, etc.
Il s’agit bien sûr là de suggestions, à adapter à votre contenu.
Ainsi, en partageant régulièrement des cas pratiques ou bien des exercices concrets (cela peut être un test, un quiz, écrire un feedback suite à la réalisation d’une posture, etc.), vous aidez les lecteurs et lectrices à mettre en pratique votre méthode et vos conseils.
Cela fait partie de la démarche pédagogique à avoir pour optimiser la transmission de votre expertise dans un livre.
Enfin, proposer des rubriques récurrentes participe d’une bonne structuration de votre contenu.
Il s’agit de repères qui permettent au lecteur de mieux appréhender votre contenu, car il est balisé de façon claire, précise et structurée.
Cela paraît évident, mais si vous écrivez un livre à destination des professionnel·le·s, votre texte devra être adapté à leur niveau d’expertise et de compréhension. Et si votre livre s’adresse au grand public, alors il devra impérativement avoir le niveau d’intelligibilité requis pour un lectorat non initié.
J’insiste sur ce point, car il est fréquent de recevoir, en tant qu’éditeur ou éditrice, des manuscrits qui perdent de vue, au cours de l’écriture, le lecteur ou la lectrice final·e.
C’est comme si les auteur·e·s, emporté·e·s par leur inspiration, avaient oublié à qui ils et elles s’adressent.
Il arrive ainsi fréquemment qu’un livre destiné au grand public propose un contenu accessible au début, mais qui devient au fil du texte trop pointu, voire carrément abscons.
Je vous conseille donc, tout au long de votre processus d’écriture, de veiller à vulgariser suffisamment le contenu s’il s’adresse au grand public. Pour comprendre votre contenu, le lecteur ou la lectrice ne doit pas avoir de prérequis nécessaire.
Je conseille souvent aux auteur·e·s d’écrire comme si elles ou ils s’adressaient à un enfant, afin qu’il comprenne le contenu de façon simple. Nulle envie ici bien sûr d’infantiliser le lectorat, mais plutôt de toujours veiller à être clair et suffisamment accessible.
Certain·e·s auteur·e·s n’osent pas s’adresser directement aux lecteurs et aux lectrices. Ou alors, ils ou elles n’y pensent tout simplement pas.
Pourtant, je vous invite à insérer de temps à autre dans votre texte des phrases du type « Vous est-il déjà arrivé de … ? », « Vous êtes-vous déjà retrouvé dans ce type de situation ? », ou bien encore « Avez-vous déjà ressenti… ? »
Par ce procédé, vous invitez les lecteurs et lectrices à être actifs et actives au cours de leur lecture.
En les interpellant, vous les impliquez et améliorez leur expérience de lecture. Ils ou elles se sentent concernés et pris·e·s en compte.
Un petit conseil qui paraît anodin, mais qui peut faire toute la différence sur un livre au long cours.
Rien de tel, également, que de parsemer vos propos d’exemples concrets. C’est le meilleur moyen de vous faire comprendre de façon accessible et de faciliter la réception de votre texte par les lecteurs et lectrices.
N’hésitez donc pas à partager des exemples vécus, afin que vos lecteurs et lectrices assimilent votre contenu et l’intègrent facilement.
Vous pouvez par exemple commencer un paragraphe par « Par exemple « , ou « Cela me fait penser à cette situation dans laquelle… ».
Vous pouvez choisir de mettre régulièrement en valeur des exemples détaillés en les faisant apparaître sous forme de rubriques récurrentes (comme nous avons vu plus haut). Cela rendra votre texte vivant et ancré dans la réalité du lecteur et de la lectrice.
Le tout est de bien détailler vos exemples afin que votre lectorat puisse visualiser la scène et se la représenter facilement.
Un autre point qui fluctue souvent au cours de l’écriture d’un manuscrit est la façon dont l’auteur.e s’adresse à ses lecteurs et lectrices.
Certain·e·s auteur·e·s s’adressent à elles et à eux de façon distanciée et soutenue aux lecteurs. D’autres choisissent une approche plus familière.
Il est donc important, en début d’écriture, de choisir comment vous souhaitez vous adresser à votre lectorat.
Et une fois que vous êtes à l’aise avec la façon dont vous vous adressez à votre lectorat, veillez à toujours conserver cette ligne directrice, sans changer de registre de façon impromptue.
Je me souviens par exemple d’un manuscrit dans lequel l’auteur.e alternait style soutenu puis plus familier, sans raison apparente. Cela venait malheureusement heurter la fluidité du contenu et perturber sa bonne réception par le lectorat.
La conclusion de votre livre vient synthétiser les points que vous avez abordés tout au long de votre livre.
C’est aussi le moment de récapituler les bénéfices lecteurs-lectrices.
Et pour bien finir votre conclusion, n’hésitez pas à ouvrir un peu votre sujet et à prendre du recul.
En fin de livre, après la conclusion, il est important de proposer une bibliographie si cela est nécessaire.
Pour rappel, la bibliographie récapitule en fin d’ouvrage l’ensemble des livres, documents et articles cités dans le livre. Cela permet aux lecteurs et lectrices de facilement retrouver vos sources.
D’ailleurs, tout au long de votre livre, vous aurez également pris soin de faire apparaître en note de bas de page ces sources qui renvoient ensuite à la bibliographie.
Quant aux annexes possibles, cela peut être, par exemple, un glossaire (lexique qui explique certains mots récurrents en lien avec votre sujet), un index pour repérer facilement les exercices dans le texte…
Vous pouvez également y insérer tout complément ou document nécessaire à la bonne compréhension générale de votre texte.
Si vous souhaitez envoyer votre manuscrit à des maisons d’édition, je vous conseille de relire soigneusement son contenu avant envoi.
Bien sûr, les éditeurs et éditrices sont habitué·e·s à recevoir des manuscrits dits « bruts », qui contiennent des fautes, coquilles et autres erreurs grammaticales.
Mais ils et elles apprécieront toujours que vous ayez mis le plus de soin possible dans votre contenu et traqué au maximum les fautes.
N’hésitez ainsi pas à toiletter votre texte, par exemple grâce au correcteur orthographique sur Word, si vous utilisez ce logiciel pour écrire.
Et si vous avez des proches doués en orthographe, proposez-leur de lire votre texte afin de vous aider à le corriger de façon soignée et attentive.
Vous pouvez aussi bien sûr solliciter une personne de confiance de votre entourage pour un premier retour sur le contenu de votre manuscrit. Veillez cependant à ce que ses retours soient constructifs et toujours dans la bienveillance.
📚 Prendre du plaisir à écrire votre manuscrit est communicatif
📙 Enfin, mon dernier conseil est de vous encourager à prendre du plaisir à écrire, tout simplement ! Plus vous ressentirez de la joie et le bonheur de transmettre votre expertise aux lecteurs et aux lectrices, plus votre texte sera nourri de bonnes ondes.
📙 Et c’est bien là l’essentiel, car il s’agit d’une énergie communicative qui s’en ressentira positivement dans votre texte.
🌼 Si vous souhaitez en savoir plus sur les étapes de publication d’un livre, c’est par ici !
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